É.-U. 2004. Drame psychologique de Josh Sternfeld avec Anthony LaPaglia, Aaron Stanford, Mark Webber. La relation entre un horticulteur veuf et ses deux fils adolescents qui ont de la difficulté à communiquer entre eux. Récit un peu ténu, mais aux observations psychologiques justes. Accent mis sur les personnages et les dialogues. Style naturaliste convaincant. Interprétation sentie.
La relation entre un horticulteur veuf et ses deux fils adolescents qui ont de la difficulté à communiquer entre eux. Récit un peu ténu, mais aux observations psychologiques justes. Accent mis sur les personnages et les dialogues. Style naturaliste convaincant. Interprétation sentie.
À l'image de son protagoniste plutôt taciturne, WINTER SOLSTICE est une oeuvre réservée, un peu repliée sur elle-même, qui ne procure pas au spectateur une expérience surprenante ou excitante, mais qui convainc par sa sincérité et son honnêteté. Le film pose un regard sensible sur la relation entre deux frères et un père qui forment une cellule familiale en apparence sans histoire, mais où l'absence de conflits majeurs est davantage le résultat d'un manque de communication que d'une véritable harmonie. Avec un tel sujet, on n'est pas surpris que les silences prennent parfois autant de sens que les paroles, même si le dialogue demeure abondant dans ce récit passablement statique. Le réalisateur s'emploie surtout à décrire de façon très simple et réaliste le quotidien de ces trois hommes que le film saisit en plein processus de réconciliation avec la vie après avoir été éprouvés par un long deuil. À l'instar du style d'écriture, la réalisation est de facture très sobre, s'attachant essentiellement à mettre en valeur le jeu très senti des interprètes.
Texte : Martin Girard