É.-U. 2004. Drame policier de John Sayles avec Danny Huston, Chris Cooper, Maria Bello. En menant une enquête sur une mort suspecte, un détective privé met au jour un scandale qui pourrait compromettre un politicien en vue. Intrigue assez complexe mêlant enquête policière et critique sociale sur fond de message écologique. Dialogues abondants. Touches de satire politique. Mise en scène peu recherchée. Interprétation solide.
En menant une enquête sur une mort suspecte, un détective privé met au jour un scandale qui pourrait compromettre un politicien en vue. Intrigue assez complexe mêlant enquête policière et critique sociale sur fond de message écologique. Dialogues abondants. Touches de satire politique. Mise en scène peu recherchée. Interprétation solide.
Constamment à la recherche de nouveaux sujets pertinents sur le plan social, le cinéaste indépendant John Sayles (MATEWAN, THE SECRET OF ROAN INISH, LONE STAR) prend les bouchées doubles avec SILVER CITY, proposant une intrigue très complexe qui navigue habilement entre enquête policière et critique socio-politique teintée de considérations écologiques. Reposant essentiellement sur les dialogues, que d'aucuns pourront juger trop abondants, le scénario met en scène un détective privé désabusé et un peu cynique, dans la tradition des films noirs. D'ailleurs, le récit débouche sur la découverte d'un scandale sur fond de corruption politique visqueuse, à la manière de CHINATOWN. Mais ici, l'action est on ne peut plus contemporaine, voire d'actualité, puisque le politicien d'extrême droite joué par Chris Cooper est de toute évidence calqué sur George W. Bush. Les politiques environnementales douteuses de ce dernier et ses accointances avec les barons de la haute finance sont donc vertement épinglées dans les quelques passages satiriques du scénario de Sayles. Tourné assez rapidement pour être lancé avant la campagne présidentielle de 2004, SILVER CITY souffre d'une réalisation sentant un peu l'improvisation. Par contre, les interprètes livrent des performances solides.
Texte : Martin Girard