É.-U. 2004. Comédie sentimentale de Peter Chelsom avec Richard Gere, Jennifer Lopez, Susan Sarandon. À l'insu de sa famille, un avocat décide de prendre des cours de danse sociale pour se rapprocher d'une danseuse dont il est tombé amoureux. Remake sans surprise d'un film japonais. Scénario aux rouages classiques mais possédant un certain charme. Réalisation honnête. Interprétation attachante.
À l'insu de sa famille, un avocat décide de prendre des cours de danse sociale pour se rapprocher d'une danseuse dont il est tombé amoureux. Remake sans surprise d'un film japonais. Scénario aux rouages classiques mais possédant un certain charme. Réalisation honnête. Interprétation attachante.
Le cinéaste japonais Masayuki Suo avait connu un certain succès hors de son pays en 1997 avec SHALL WE DANCE? et la compagnie Miramax, qui en détenait les droits de distribution, a voulu l'adapter à la «réalité» hollywoodienne. La version qu'en livre Peter Chelsom se révèle aussi pudique et édifiante, montrant de nouveau la transformation d'un homme ennuyeux en être épanoui grâce à la danse sociale. Totalement dénuée de surprises, l'intrigue amoureuse sert de prétexte à happer l'époux fidèle dans un univers inconnu, celui des «ballrooms». Se déroulant avec la précision et la simplicité d'une rumba, le film dégage un charme certain, surtout grâce à la présence chaleureuse d'une foule de personnages attachants. Profitant de l'expérience acquise sur CHICAGO, Richard Gere fait fructifier ses talents de danseur, lesquels sont mis en valeur par un montage serré. Peut-être en raison de l'échec de GIGLI, les apparitions de Jennifer Lopez semblent désormais minutieusement écourtées, la vedette étant utilisée ici comme un objet de désir que l'on semble contraindre au silence. À l'opposé, même dans le rôle ingrat de l'épouse délaissée, Susan Sarandon s'impose à chacune de ses apparitions, comme si le drame qui se jouait ici était d'abord et avant tout le sien.
Texte : André Lavoie