É.-U. 2004. Comédie de moeurs de Brian Dannelly avec Jena Malone, Mandy Moore, Macaulay Culkin. Dans une communauté de chrétiens fondamentalistes, une jeune fille tente de cacher sa grossesse et se lie d'amitié avec d'autres marginaux. Satire amusante et pleine d'ironie du conservatisme religieux aux États-Unis. Intrigue devenant moins mordante dans la deuxième partie. Réalisation efficace. Interprétation énergique.
Dans une communauté de chrétiens fondamentalistes, une jeune fille tente de cacher sa grossesse et se lie d'amitié avec d'autres marginaux. Satire amusante et pleine d'ironie du conservatisme religieux aux États-Unis. Intrigue devenant moins mordante dans la deuxième partie. Réalisation efficace. Interprétation énergique.
La production de SAVED! a été parsemée d'embûches (difficultés de financement, accès refusé pour tourner dans certains lieux, dénonciations publiques, etc.), qui démontrent bien la puissance des mouvements fondamentalistes chrétiens aux États-Unis. Sous le couvert d'une comédie pour ados avec personnages schématiques à la clé, Brian Dannelly propose une amusante satire sur la foi militante de certains croyants un peu trop zélés. Toute la première partie du film souligne avec ironie les débordements émotifs et l'aveuglement idéologique de ces jeunes qui, comme leurs parents, confondent la figure du Christ avec une marque de commerce, et son message avec un slogan publicitaire. Abordant des sujets délicats, dont plusieurs liés à la sexualité, le cinéaste dénonce le vernis d'hypocrisie dont s'entourent ces fondamentalistes. Or, s'il semble vouloir faire flèche de tout bois, entre l'homosexualité considérée comme une maladie et l'avortement comme un sacrilège, SAVED! finit quand même par suivre le sentier bien balisé de ces films pour ados où l?école secondaire est l'incontournable toile de fond et le bal de finissants, l'inévitable «climax». Dans ce cadre familier, les interprètes, énergiques à souhait, livrent des dialogues bien ciselés, voire scabreux, que l'on ne risque pas de confondre avec des paroles d'vangile.
Texte : André Lavoie