Jap. 2004. Chronique de Yoichi Sai avec Kaoru Kobayashi, Kippei Shiina, Shinobu Terajima. Le parcours de vie d'un labrador appelé à devenir chien-guide pour non-voyants. Sorte de biographie canine offrant un curieux mélange de documentaire et de mélodrame. Traitement un peu mièvre. Mise en scène fonctionnelle. Comédiens éclipsés par l'omniprésence des chiens.
Le parcours de vie d'un labrador appelé à devenir chien-guide pour non-voyants. Sorte de biographie canine offrant un curieux mélange de documentaire et de mélodrame. Traitement un peu mièvre. Mise en scène fonctionnelle. Comédiens éclipsés par l'omniprésence des chiens.
Succès sismique au Japon, QUILL est un divertissement anodin qui réunit tous les éléments pour plaire aux amateurs de toutous. En effet, capté à différents âges et sous tous les angles, le héros au poil blond traîne sa mignonne gueule dans presque tous les plans. Ancien assistant d'Oshima, Yoichi Sai a pris le parti d'éviter tout anthropomorphisme à la Disney et de ne doter son valeureux quadrupède d'aucun attribut de superhéros ou d'athlète hyperdoué comme le fait si souvent Hollywood, préférant jouer à fond la carte du réalisme. Il en découle une sorte de biographie canine offrant un curieux mélange de documentaire et de mélodrame. Souvent superflue, une voix-off, expliquant les diverses étapes importantes de la vie de Quill, en rajoute parfois au rayon de la mièvrerie. Bien qu'on puisse saluer l'intention du cinéaste de réaliser un film sérieux mettant en vedette un animal, force est de constater que la mise en scène se révèle bêtement fonctionnelle, et que le scénario manque singulièrement de rebondissements et d'humour (à l'exception d'une brève séquence onirique). Comme prévu, les comédiens se font éclipser par les chiens. Seul Kaoru Kobayashi, dans le rôle de l'aveugle, réussit à voler quelques scènes au labrador.
Texte : Jean Beaulieu