É.-U. 2004. Drame de moeurs de James Toback avec Neve Campbell, Frederick Weller, Dominic Chianese. Une jeune artiste new-yorkaise réserve une surprise à deux hommes qui ont tenté de l'exploiter. Pseudo version féministe du film "Indecent Proposal". Scénario mince et racoleur aux passages improvisés lourdement bavards. Psychologie sommaire. Bande sonore maniérée jouant sur les contrastes musicaux. Mise en scène souple. Interprétation correcte.
Une jeune artiste new-yorkaise réserve une surprise à deux hommes qui ont tenté de l'exploiter. Pseudo version féministe du film "Indecent Proposal". Scénario mince et racoleur aux passages improvisés lourdement bavards. Psychologie sommaire. Bande sonore maniérée jouant sur les contrastes musicaux. Mise en scène souple. Interprétation correcte.
Ce nouveau drame de moeurs de James Toback (TWO GIRLS AND A GUY, BLACK AND WHITE) se présente comme une version féministe et branchée du INDECENT PROPOSAL d'Adrian Lyne. De fait, l'auteur s'efforce de tracer le portrait d'une jeune femme indépendante et très épanouie sur le plan sexuel, qui fera amèrement regretter aux hommes leur propension à la traiter en objet de plaisir. Le problème, c'est qu'on n'y croit pas une seconde. Au premier chef, il faut se demander ce qui pousse cette femme aussi accomplie et sans problème financier à fréquenter un pareil minable et à s'embarquer dans ce projet sordide. D'un autre côté, la fascination du vieux magnat pour l'héroïne n'apparaît pas plus convaincante, son charme naturel et sa fortune lui garantissant assurément toutes les plus belles femmes de la planète. On se retrouve donc devant un scénario artificiel au possible et bassement racoleur dans sa façon d'illustrer les scènes de sexualité, dont la minceur est compensée par des passages improvisés qui s'avèrent lourdement bavards. Néanmoins, la réalisation est souple et assez soignée, quoique très superficielle, mais la bande sonore, qui joue sur les contrastes entre hip hop et musique classique, apparaît maniérée. Inversement, l'interprétation joue la carte du naturel avec un certain succès.
Texte : Louis-Paul Rioux