Can. 2004. Comédie de moeurs de Philippe Gagnon avec Martin Laroche, Sabine Karsenti, Christian Brisson Dargis. Les tribulations d'une famille, d'un trio d'amis et d'un jeune couple emportés par la vague de déménagements qui frappe Montréal chaque premier juillet. Sujet prometteur développé sans grande inspiration. Une certaine énergie dans le traitement. Personnages sommairement dessinés. Réalisation valable. Direction d'acteurs inégale.
Les tribulations d'une famille, d'un trio d'amis et d'un jeune couple emportés par la vague de déménagements qui frappe Montréal chaque premier juillet. Sujet prometteur développé sans grande inspiration. Une certaine énergie dans le traitement. Personnages sommairement dessinés. Réalisation valable. Direction d'acteurs inégale.
Apparemment, le succès de QUÉBEC-MONTRÉAL a fait recette, comme en témoigne ce film dont la structure, la thématique et les personnages s?avèrent trop proches du canevas imaginé par Riccardo Trogi et ses coscénaristes pour être le seul fait du hasard. Ce film est le premier long métrage produit en collaboration avec l'INIS, une école de cinéma montréalaise. Il s'agit également du premier film commercial de Philippe Gagnon, qui s?était précédemment distingué avec le court métrage «J'ai besoin d'un trou dans la tête». Le jeune cinéaste y démontre une maîtrise appréciable de la technique, notamment dans l'utilisation d'effets de montage accéléré assez réussis et une mise en images colorée. Par contre, le scénario, lui, manque un peu de cette fraîcheur et de cette sincérité qui rachetaient les lieux communs exploités par Trogi dans QUÉBEC-MONTRÉAL. Ainsi, il est parfois difficile de croire aux liens d'amitié ou d'amour qui unissent les personnages, tous sommairement dessinés. Du coup, les développements des diverses intrigues apparaissent parfois forcés et souvent artificiels. Quant à la distribution, qui réunit de jeunes interprètes inexpérimentés avec des collègues ayant plus de métier, elle se révèle plutôt inégale.
Texte : Jean-Philippe Gravel