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Palindromes

É.-U. 2004. Comédie dramatique de Todd Solondz avec Rachel Corr, Stephen Adly Guirgis, Ellen Barkin. Forcée par sa mère à se faire avorter, une adolescente du New Jersey décide de fuguer et vit diverses expériences plus ou moins pénibles. Fable cruelle exposant sur un ton détaché ou cynique les vicissitudes de la société. Satire parfois un peu lourde. Quelques longueurs. Mise en scène discrète. Excellente distribution dans laquelle huit personnes interprètent le rôle principal.

16 ans +
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Palindromes (Palindromes)

16 ans + 16 ans +

É.-U. 2004. Comédie dramatique de Todd Solondz avec Rachel Corr, Stephen Adly Guirgis, Ellen Barkin.

Forcée par sa mère à se faire avorter, une adolescente du New Jersey décide de fuguer et vit diverses expériences plus ou moins pénibles. Fable cruelle exposant sur un ton détaché ou cynique les vicissitudes de la société. Satire parfois un peu lourde. Quelques longueurs. Mise en scène discrète. Excellente distribution dans laquelle huit personnes interprètent le rôle principal.

Aviva, treize ans, vit dans une banlieue aisée du New Jersey. Plutôt précoce, elle profite d'une visite chez des amis de ses parents pour en dépuceler le fils et tomber enceinte. Bien que l'adolescente désire ardemment garder l'enfant, sa mère l'oblige à se faire avorter. Révoltée, car devenue inapte à la maternité, Aviva fugue. Montant dans le véhicule du camionneur Joe, elle suit l'inconnu dans un motel et a une relation sexuelle avec lui. Puis, elle se laisse dériver sur un fleuve jusqu'au domaine de la très dévote famille pro-vie de Mama Sunshine, qui a adopté de nombreux enfants, dont plusieurs handicapés. Pendant ce temps, le mari de celle-ci complote avec son ami Earl (en réalité Joe) afin de tuer un médecin pratiquant des avortements.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À l'instar du prénom Aviva, qui se lit de la même façon à l'endroit et à rebours, le cinquième long métrage de Todd Solondz traite sous le même pied tous ses personnages, qu'ils soient de droite ou de gauche. Divisé en chapitres marquant les différentes étapes de ce voyage initiatique, PALINDROMES se veut sans doute une tentative de cinéma cubiste, car huit acteurs, de taille, d'âge, d'apparence physique, de race et de sexe différents, incarnent l'héroïne, éliminant d'emblée toute identification possible avec celle-ci de la part du spectateur. Exposant les vicissitudes de la société (viol, pédophilie, meurtre, etc.), tout en affichant un certain détachement cynique, le réalisateur de HAPPINESS poursuit, avec cette farce cruelle et pessimiste, son entreprise de démolition de la famille américaine et de dissection de son mal-être, mais verse parfois dans la satire un peu lourde. Le film ne va d'ailleurs pas sans quelques longueurs, notamment lors de la séquence chez les Sunshine. Par contre, les mythes de l'Amérique y sont convoqués, rappelant par moments des classiques tels THE NIGHT OF THE HUNTER et FREAKS. Si la mise en scène demeure somme toute discrète malgré le procédé narratif peu banal, l'ensemble se trouve bien servi par une distribution hétéroclite mais excellente.

Texte : Jean Beaulieu

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