Fr. 2004. Drame sentimental de Valérie Minetto avec Mila Dekker, Aurélia Petit, Malik Zidi. Après sa rupture avec une journaliste au chômage partie vivre à la campagne, une enseignante noue d'autres liaisons pour tenter de l'oublier. Récit pertinent sur la précarité amoureuse et professionnelle. Dialogues parfois lourds. Mise en scène dépouillée parsemée d'éléments fantaisistes. Interprétation juste.
Après sa rupture avec une journaliste au chômage partie vivre à la campagne, une enseignante noue d'autres liaisons pour tenter de l'oublier. Récit pertinent sur la précarité amoureuse et professionnelle. Dialogues parfois lourds. Mise en scène dépouillée parsemée d'éléments fantaisistes. Interprétation juste.
Comment la précarité professionnelle affecte-t-elle les relations de couple? Valérie Minetto répond à cette question dans OUBLIER CHEYENNE, son premier long métrage. En fait, la réalisatrice illustre l'insécurité des trentenaires à travers diverses histoires d'amour tumultueuses, principalement entre femmes, où la situation économique difficile justifie le tempérament bouillonnant des personnages, dont certains portent en eux une ferveur militante héritée des soixante-huitards. Si bien que certaines de leurs répliques sonnent comme des slogans politiques. La lourdeur qui en découle est atténuée par les touches fantaisistes du récit, où rêve et réalité se confondent, et où les personnages règlent parfois leurs différends ou reconquièrent l'être aimé dans un espace imaginaire. Tout cela est présenté dans un style sobre, d'une belle unité. Les acteurs s'intègrent avec aisance à cet univers de marivaudages sur fond de désillusions.
Texte : André Lavoie