É.-U. 2004. Comédie de Joe Roth avec Tim Allen, Jamie Lee Curtis, Dan Aykroyd. Un couple de banlieusards qui décide de ne pas fêter Noël et de s'offrir plutôt une croisière dans les Caraïbes provoque la colère de ses voisins. Sujet prometteur mais se concluant sur un message sirupeux sur le vrai sens de Noël. Inspiration comique inégale, reposant surtout sur un slapstick usé. Réalisation assez vivante. Interprétation enjouée.
Un couple de banlieusards qui décide de ne pas fêter Noël et de s'offrir plutôt une croisière dans les Caraïbes provoque la colère de ses voisins. Sujet prometteur mais se concluant sur un message sirupeux sur le vrai sens de Noël. Inspiration comique inégale, reposant surtout sur un slapstick usé. Réalisation assez vivante. Interprétation enjouée.
Adapté d'un roman du polyvalent John Grisham, CHRISTMAS WITH THE KRANKS offre une prémisse prometteuse, voire subversive dans un contexte de commercialisation à outrance de la fête de Noël. De fait, la première partie, parfois mordante, présente une escalade de brimades et de menaces à l'endroit du pauvre couple qui a décidé de ne pas se conformer à la norme sociale. Mais la belle détermination des protagonistes fond comme neige au soleil lorsque leur fille annonce son retour impromptu. On a alors droit à une reconduction sirupeuse du message habituel sur le vrai sens de Noël, à savoir une célébration du partage, de l'entraide et de l'esprit communautaire; comme si ces valeurs ne devaient pas être encouragées à l'année longue! Il en résulte une oeuvre faussement audacieuse qui prône en définitive une morale réactionnaire. D'une inspiration comique inégale, le scénario de Chris Columbus (HOME ALONE) mise largement sur le slapstick, mais sans démontrer beaucoup de créativité dans ces divers gags visuels. Pourtant, la réalisation demeure vivante et rythmée, avec une touche fantaisiste inattendue à la toute fin. Rompu aux comédies de Noël (les deux SANTA CLAUSE), Tim Allen livre une prestation enjouée, aux côtés d'une Jamie Lee Curtis énergique mais pas au sommet de sa forme comique.
Texte : Louis-Paul Rioux