É.-U. 2004. Comédie de moeurs de Jared Hess avec Jon Heder, Jon Gries, Tina Majorino. Dans un patelin de l'Idaho, un élève du secondaire excentrique et impopulaire aide son nouvel ami mexicain à devenir président de sa classe. Personnages et décor insolites mais au service d'une intrigue plutôt banale. Humour inégal. Réalisation contrôlée, malgré des moyens modestes. Interprétation dans le ton particulier de l'oeuvre.
Dans un patelin de l'Idaho, un élève du secondaire excentrique et impopulaire aide son nouvel ami mexicain à devenir président de sa classe. Personnages et décor insolites mais au service d'une intrigue plutôt banale. Humour inégal. Réalisation contrôlée, malgré des moyens modestes. Interprétation dans le ton particulier de l'oeuvre.
S'inspirant largement de ses propres expériences de jeunesse à Preston, Jared Hess livre un premier long métrage atypique, peuplé de personnages aux idiosyncrasies étonnantes, qui évoluent dans des décors tout aussi insolites qu'eux. Or, si les situations bizarres ou loufoques sont légion, l'intrigue en tant que telle s'avère plutôt banale et non dépourvue de clichés, de sorte que NAPOLEON DYNAMITE apparaît ultimement comme une sorte de REVENGE OF THE NERDS du cinéma indépendant. Et bien qu'il s'en défende, le jeune réalisateur se montre condescendant avec certains de ses personnages qu'il dépeint presque comme des tarés, créant du coup un inconfort chez le spectateur qui ne sait plus s'il doit en rire ou en pleurer. En dépit de moyens fort restreints, Hess offre une mise en scène très contrôlée, faisant preuve de beaucoup de soin dans la composition de ses plans. Bien qu'il soit à l'évidence trop âgé pour le rôle-titre, Jon Heder livre une performance pleine d'aplomb et haute en couleur, aux côtés d'un Jon Gries en grande forme dans la peau de l'imprévisible oncle Rico. Quant aux autres interprètes, ils se plient volontiers au ton particulier de l'oeuvre.
Texte : Louis-Paul Rioux