É.-U. 2004. Drame sportif de Gavin O'Connor avec Kurt Russell, Noah Emmerich, Patricia Clarkson. Grâce à l'opiniâtreté de l'entraîneur Herb Brooks, l'équipe américaine de hockey remporte la médaille d'or aux jeux olympiques d'hiver de 1980. Récit efficace mais au ton lourdement patriotique. Contexte historique intelligemment pris en compte. Clichés d'usage. Réalisation assez vivante. K. Russell très solide aux côtés de jeunes partenaires moins convaincants.
Grâce à l'opiniâtreté de l'entraîneur Herb Brooks, l'équipe américaine de hockey remporte la médaille d'or aux jeux olympiques d'hiver de 1980. Récit efficace mais au ton lourdement patriotique. Contexte historique intelligemment pris en compte. Clichés d'usage. Réalisation assez vivante. K. Russell très solide aux côtés de jeunes partenaires moins convaincants.
À l'instar du récent SEABISCUIT, MIRACLE raconte l'histoire d'une équipe donnée perdante qui, à force d'acharnement, parvient à se hisser au sommet, redonnant espoir et fierté à un peuple américain en plein désarroi. De fait, le film prend intelligemment en compte le contexte historique de ce match décisif (lendemains du Watergate, échec au Vietnam, crise du pétrole, otages américains en Iran, invasion de l'Afghanistan par l'URSS, etc.) devenu un affrontement marqué du sceau de la Guerre froide. Mais justement, à cause de cet aspect idéologique, MIRACLE sombre dans le patriotisme triomphant, rendant plusieurs scènes carrément imbuvables, dont celle de l'entrée de l'équipe américaine sur la patinoire, à grands coups de ralentis emphatiques et au son des tambours de guerre. C'est dommage, car le récit est mené avec efficacité et conviction, réservant des scènes de hockey souvent excitantes. De plus, l'époque est fort bien rendue, principalement à travers la criarde mode vestimentaire d'alors. Cependant, on a droit à tous les clichés d'usage, à commencer par les tribulations familiales sans intérêt du protagoniste, dans lesquelles le talent de Patricia Clarkson est honteusement gâché. En revanche, Kurt Russell livre une performance très solide, aux côtés de jeunes partenaires moins convaincants.
Texte : Louis-Paul Rioux