É.-U. 2004. Documentaire musical de Bruce Sinofsky, Joe Berlinger . Évocation de la production de l'album "St.Anger" du groupe rock Metallica, alors poussé au bord de l'implosion par de nombreux conflits. Portrait d'une franchise étonnante. Nombreuses situations humoristiques. Documentaire à mi-chemin entre l'essai personnel et l'entreprise promotionnelle. Ensemble d'une longueur un peu complaisante.
Évocation de la production de l'album "St.Anger" du groupe rock Metallica, alors poussé au bord de l'implosion par de nombreux conflits. Portrait d'une franchise étonnante. Nombreuses situations humoristiques. Documentaire à mi-chemin entre l'essai personnel et l'entreprise promotionnelle. Ensemble d'une longueur un peu complaisante.
La crise de la quarantaine n'épargne personne. Pas même les "rockers", surtout si ces derniers, à l'instar des membre de Metallica, pratiquent un "heavy metal" brutal associé à une vie d'excès (qui aura valu au groupe le surnom d'"Alcoholica"). Dans les coulisses, Joe Berlinger et Bruce Sinofsky montrent aussi que ces musiciens sont pères de famille, riches propriétaires et, surtout, rarement à l'abri des querelles d'égo et des pannes d'inspiration. Décrivant l'accouchement difficile, au bout d'une période creuse qui dura plus de trois ans, de l'album "St. Anger", SOME KIND OF MONSTER révèle avec une franchise étonnante la vulnérabilité de l'artiste derrière le mythe. Ayant joui d'une proximité inhabituelle avec les membres du groupe, les cinéastes exploitent à bon escient nombre de scènes où ceux-ci sont pris à contre-emploi de leur image de "durs". Surtout lors des séquences de thérapie, assez comiques, où ils tentent de faire la paix avec les sentiments blessés de leur moi intérieur. Or, si la prise de risque de cette entreprise reste appréciable, SOME KIND OF MONSTER n'en demeure pas moins un habile coup de marketing. Surtout lorsqu'en finale, le groupe, revigoré par ses épreuves, se voit fin prêt à entreprendre une tournée mondiale. En outre, à 139 minutes, le film s'avère parfois d'une longueur complaisante.
Texte : Jean-Philippe Gravel