Fr. 2004. Comédie de Philippe Haïm avec Éric Judor, Ramzy Bedia, Saïd Serrari. Quatre frères peu futés veulent rehausser leur réputation de bandits notoires en dévalisant la banque la plus sécuritaire du Far West. Intrigue à rabais inspirée de la bande dessinée «Lucky Luke» de Morris et Goscinny. Enfilade de gags puérils au potentiel comique limité. Réalisation agitée aux effets mal contrôlés. Interprétation bouffonne.
Quatre frères peu futés veulent rehausser leur réputation de bandits notoires en dévalisant la banque la plus sécuritaire du Far West. Intrigue à rabais inspirée de la bande dessinée «Lucky Luke» de Morris et Goscinny. Enfilade de gags puérils au potentiel comique limité. Réalisation agitée aux effets mal contrôlés. Interprétation bouffonne.
Déjà impliqués dans les ratages spectaculaires qu'étaient LA TOUR MONTPARNASSE INFERNALE et DOUBLE ZÉRO (directement sorti en vidéo au Québec), les deux comiques français Éric Judor et Ramzy Bedia récidivent avec cette comédie western tout aussi bâclée, développant une intrigue à rabais inspirée de la bande dessinée «Lucky Luke» de Morris et Goscinny. Les deux vedettes n'ont manifestement retenu aucune des leçons de leurs films précédents, car leur scénario (écrit en collaboration avec Michel Hazanavicius) repose encore sur des gags puérils au potentiel comique très limité et sur des insultes juvéniles et répétitives qui ruinent le rythme en stoppant l'action. Ces échanges d'invectives se passent surtout entre Joe et Averell, joués par le duo comique, éclipsant totalement les deux autres frères Dalton et même Lucky Luke, qui n'occupe ici qu'un rôle de figurant. Le réalisateur Philippe Haïm tente vainement d'insuffler de la vigueur au projet en agitant sa caméra dans tous les sens et en abusant d'effets numériques mal contrôlés qui ruinent les efforts apportés à la direction artistique pour recréer méthodiquement l'aspect rustique de la bd. Quelques références douteuses à Sergio Leone ainsi qu'à la musique d'Henry Mancini (?!) et d'Ennio Morricone sonnent le glas de cette insipide comédie où s'agitent des interprètes au jeu bouffon.
Texte : André Caron