É.-U. 2004. Aventures de Frank Coraci avec Steve Coogan, Jackie Chan, Cécile de France. En 1890, un ingénieur londonien farfelu parie avec le président de l'Académie Royale des Sciences qu'il peut faire le tour du monde en 80 jours. Curieuse adaptation à la sauce asiatique du roman de Jules Verne. Quelques gags amusants, d'autres sombrant dans un slapstick éculé. Réalisation colorée. Rythme inégal. Interprétation enjouée.
En 1890, un ingénieur londonien farfelu parie avec le président de l'Académie Royale des Sciences qu'il peut faire le tour du monde en 80 jours. Curieuse adaptation à la sauce asiatique du roman de Jules Verne. Quelques gags amusants, d'autres sombrant dans un slapstick éculé. Réalisation colorée. Rythme inégal. Interprétation enjouée.
À la fois nouveau film de Jackie Chan et adaptation très libre du roman de Jules Verne, AROUND THE WORLD IN 80 DAYS de Frank Coraci risque de décevoir autant les admirateurs de la star de Hong Kong que ceux du célèbre écrivain français. Car si la formule des aventures cosmopolites et exotiques inhérente au récit original pouvait à la rigueur justifier un long détour en Asie, prétexte à de nombreux combats d'arts martiaux qui s'avèrent moyennement excitants, il n'était pas nécessaire de reléguer Phileas Fogg à un rôle de faire-valoir sans envergure, naïf et ridicule (on est décidément loin du distingué David Niven dans le film de 1956 réalisé par Michael Anderson). D'autre part, l'adjonction au duo de voyageurs de la jeune artiste en herbe (une Cécile de France tour à tour charmante et agaçante) apparaît fort artificielle. Si certains gags font mouche, dont ceux dans un atelier parisien et dans un hangar new-yorkais où est entreposée la statue de la Liberté en pièces détachées, l'humour sombre trop souvent dans un slapstick éculé. Et bien que colorée, la réalisation peine à trouver son rythme, hormis lors d'une ou deux séquences générant un suspense assez efficace. Jackie Chan est toujours aussi attachant et agile, Steve Coogan livre une prestation enjouée, mais Jim Broadbent en fait des tonnes dans le rôle du vilain.
Texte : Louis-Paul Rioux