É.-U. 2004. Drame épique de Antoine Fuqua avec Clive Owen, Ioan Gruffudd, Keira Knightley. Au cinquième siècle après Jésus-Christ, le commandant romano-breton Arthur et ses chevaliers de la Table Ronde s'efforcent de repousser l'envahisseur saxon. Vision pseudo-historique ampoulée et laborieuse du cycle arthurien. Dialogues édifiants. Mise en scène spectaculaire mais souvent lourde. Scènes de bataille confuses. Interprétation satisfaisante.
Au cinquième siècle après Jésus-Christ, le commandant romano-breton Arthur et ses chevaliers de la Table Ronde s'efforcent de repousser l'envahisseur saxon. Vision pseudo-historique ampoulée et laborieuse du cycle arthurien. Dialogues édifiants. Mise en scène spectaculaire mais souvent lourde. Scènes de bataille confuses. Interprétation satisfaisante.
À l'instar du TROY de Wolfgang Petersen, cette nouvelle illustration de la légende arthurienne prétend s'abreuver à même la source de l'Histoire avec un grand "H", proposant une vision soi-disant authentique des exploits d'Arthur, qui est un personnage réel du tout début du Moyen Âge. Toutefois, à la vue de cette oeuvre ampoulée et laborieuse, on regrette la magie visionnaire d'un John Boorman (EXCALIBUR) ou la fantaisie débridée des Monty Python (MONTY PYTHON AND THE HOLY GRAIL). En fait, ce KING ARTHUR semble être le résultat d'un calcul purement commercial, puisqu'il s'agit d'une sorte de croisement entre GLADIATOR et BRAVEHEART, avec un soupçon de LORD OF THE RINGS pour les scènes de bataille (mais pas pour la sorcellerie, Merlin étant ici un simple mortel). Dans ce magma d'influences disparates, l'histoire d'Arthur et de ses chevaliers se retrouve plutôt dénaturée, voire banalisée, comme en témoigne l'épisode de l'extraction de l'épée Excalibur, réduit ici à une anecdote insignifiante exilée dans un flash-back complètement gratuit. Malgré des moyens spectaculaires, la mise en scène s'avère souvent lourde et généralement confuse lors des scènes d'affrontements. Aux prises avec des dialogues édifiants et remplis de clichés, les interprètes font montre du minimum requis de conviction et de vigueur.
Texte : Martin Girard