É.-U. 2004. Comédie sentimentale de Martha Coolidge avec Luke Mably, Julia Stiles, Ben Miller. Lors d'un séjour aux États-Unis, le prince héritier du Danemark s'éprend d'une étudiante en médecine qui habite sur une ferme. Récit poussif et souvent mièvre. Réalisation de métier. Manque de chimie entre les deux vedettes, malgré le charme indéniable de L. Mably.
Lors d'un séjour aux États-Unis, le prince héritier du Danemark s'éprend d'une étudiante en médecine qui habite sur une ferme. Récit poussif et souvent mièvre. Réalisation de métier. Manque de chimie entre les deux vedettes, malgré le charme indéniable de L. Mably.
D'entrée de jeu, THE PRINCE & ME brille par son manque d'originalité. Sous ses airs de ROMAN HOLIDAY au masculin ou de «Cendrillon» moderne, le film emprunte de nombreux éléments au récent CHASING LIBERTY, qui n'était déjà pas un chef-d'oeuvre. Au surplus, la soudaine (et invraisemblable) maturité politique du prince insouciant et noceur ne peut manquer d'évoquer celle du futur Henri V dans le «Henry IV» de Shakespeare. Une comédie sentimentale poussive et souvent mièvre donc, qui se conclut sur un happy-end forcé faisant fi de tout sens commun. L'ensemble est néanmoins mis en scène de façon compétente et soignée par la vieille routière Martha Coolidge (RAMBLING ROSE, ANGIE, OUT TO SEA), bien que le rythme ne soit pas toujours très soutenu. Enfin, il n'y a guère de chimie entre les deux vedettes, malgré le charme indéniable de Luke Mably, alors que Julia Stiles convainc davantage dans la première partie du film, où elle démontre beaucoup de caractère, que dans les moments plus sentimentaux. En secrétaire particulier du héros, le pince-sans-rire Ben Miller procure quelques scènes amusantes au film.
Texte : Louis-Paul Rioux