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Le Jugement (The Reckoning)

G.-B. 2004. Drame de Paul McGuigan avec Paul Bettany, Willem Dafoe, Gina McKee. En 1380, un prêtre défroqué qui s'est joint à des acteurs ambulants cherche à disculper une sourde-muette accusée de meurtre. Intrigue policière dans un cadre inusité. Observations intéressantes sur la pratique théâtrale au Moyen Âge. Reconstitution d'époque soignée. Jeu intense de P. Bettany.

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Le Jugement (The Reckoning)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

G.-B. 2004. Drame de Paul McGuigan avec Paul Bettany, Willem Dafoe, Gina McKee.

En 1380, un prêtre défroqué qui s'est joint à des acteurs ambulants cherche à disculper une sourde-muette accusée de meurtre. Intrigue policière dans un cadre inusité. Observations intéressantes sur la pratique théâtrale au Moyen Âge. Reconstitution d'époque soignée. Jeu intense de P. Bettany.

Genre :
Année :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Équinoxe Films
En 1380, en Angleterre, le jeune prêtre Nicholas fuit son village après avoir été surpris avec l'épouse d'un de ses paroissiens. Errant sur les routes, il fait la rencontre d'une troupe d'acteurs ambulants dirigée par Martin. Malgré les réticences de ses camarades, ce dernier accepte d'engager Nicholas. À son arrivée dans une petite ville dominée par un lord, le tyrannique Robert de Guise, la troupe apprend qu'une femme sourde-muette est accusée du meurtre d'un garçon. Faisant fi des coutumes théâtrales voulant que l'on ne présente que des sujets à caractère religieux, les acteurs décident de s'inspirer de cet événement pour leur nouvelle pièce. Et lorsque Martin découvre que l'accusée est innocente, Nicholas tente de convaincre les membres de la troupe de démasquer sur scène les vrais coupables.

L’AVIS DE MEDIAFILM

L'obscurantisme du Moyen Âge et les techniques d'enquêtes peu orthodoxes des détectives privés des films noirs s'entrecroisent dans THE RECKONING, du cinéaste écossais Paul McGuigan. De fait, le cadre inusité de l'action évoque celui du NOM DE LA ROSE ou de la télésérie britannique CADFAEL. Dans le présent cas, le héros est un prêtre tombé en disgrâce qui tente, par son zèle, d'obtenir le pardon divin. Le cinéaste dresse d'ailleurs un portrait peu flatteur de l'emprise de l'Église catholique sur les consciences, tout comme ses liens avec une noblesse corrompue. Dans cette intrigue assez complexe, l'auteur excelle à décrire la vie des comédiens errants et les contraintes, surtout idéologiques, auxquelles ils font face dans l'exercice de leur métier. La mise en scène profite d'ailleurs d'une reconstitution d'époque soignée, qui rend avec justesse le dénuement extrême des populations et le clivage entre les diverses classes sociales. On pourrait cependant reprocher à l'auteur de se livrer à un moralisme qui s'avère un peu lourd à la longue. Contrairement à son habitude, Willem Dafoe ne cède pas à un jeu excessif ou fébrile. De son côté, Paul Bettany fait montre d'une grande intensité dans le rôle d'un religieux qui peine à retrouver la foi.

Texte : André Lavoie

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