É.-U. 2004. Film catastrophe de Roland Emmerich avec Dennis Quaid, Jake Gyllenhaal, Emmy Rossum. Un dérèglement climatique entraîne en quelques jours une nouvelle ère glaciaire sur l'hémisphère nord de la Terre. Utilisation spectaculaire de toutes les recettes du genre. Scénario faible. Personnages d'un héroïsme édifiant. Quelques passages assez stupéfiants sur le plan des effets visuels. Interprètes convaincus.
Un dérèglement climatique entraîne en quelques jours une nouvelle ère glaciaire sur l'hémisphère nord de la Terre. Utilisation spectaculaire de toutes les recettes du genre. Scénario faible. Personnages d'un héroïsme édifiant. Quelques passages assez stupéfiants sur le plan des effets visuels. Interprètes convaincus.
Après avoir mis New York sens dessus dessous dans INDEPENDANCE DAY et GODZILLA, Roland Emmerich remet ça. Cette fois, la métropole américaine se retrouve inondée puis prise dans les glaces, des visions de cauchemar qui prennent vie à l'écran au moyen d'effets spéciaux assez hallucinants. Pour le reste, ce film-catastrophe aux visées écologiques enfile les clichés d'usage au sein d'un scénario qui alterne séquences de destruction et intermèdes obligés de drame humain. À l'instar d'INDEPENDANCE DAY, le film est peuplé de personnages d'un héroïsme édifiant, mais Emmerich évite cette fois le patriotisme trop gluant, même si le sort de l'humanité hors des États-Unis est presque passé sous silence (sauf pour le Mexique, qui devient ironiquement un refuge pour les Américains sinistrés). La première partie, qui décrit les signes avant-coureurs puis les premières catastrophes causées par le réchauffement planétaire, demeure la plus captivante. Elle culmine sur le raz-de-marée engloutissant Manhattan, une séquence franchement stupéfiante. Par la suite, le film réserve encore quelques bons moments de suspense, deux ou trois beaux passages surréalistes, dont un paquebot naviguant sur la 5e avenue, mais aussi des séquences de dialogues à la limite de l'ennui. Les interprètes jouent néanmoins avec une conviction soutenue.
Texte : Martin Girard