É.-U. 2004. Comédie fantaisiste de Joel Zwick avec Kenan Thompson, Kyla Pratt, Dania Ramirez. Une adolescente esseulée provoque le passage magique d'une bande de personnages d'un dessin animé des années 1970 dans le monde réel. Fantaisie à rabais tablant maladroitement sur la joie de vivre et la nostalgie. Choc manqué entre deux époques. Réalisation fade. Interprétation enjouée mais unidimensionnelle.
Une adolescente esseulée provoque le passage magique d'une bande de personnages d'un dessin animé des années 1970 dans le monde réel. Fantaisie à rabais tablant maladroitement sur la joie de vivre et la nostalgie. Choc manqué entre deux époques. Réalisation fade. Interprétation enjouée mais unidimensionnelle.
Il serait aisé de balayer du revers de la main cette comédie désuète et mal foutue si ce n'était de l'apparition soudaine de Bill Cosby en personne dans les quinze dernières minutes du film. Comédien célèbre des années 1980 pour sa série télévisée THE COSBY SHOW, il a aussi produit bon nombre d'émissions pour enfants, dont FAT ALBERT. Or, on apprend dans la scène où Albert confronte son créateur que le personnage a été inspiré par le grand-père de la jeune héroïne. Ce qui, dans une oeuvre plus soignée, aurait pu devenir touchant n'est plus ici que pathétique et désolant. La scène finale montrant tous les vieux acteurs qui ont inspiré, avec Cosby, la bande de Fat Albert, s'ancre dans un passé révolu que le comédien-scénariste tente en vain de faire revivre. Ce n'est pas cette fantaisie à rabais tablant maladroitement sur la joie de vivre et la nostalgie qui va parvenir à créer un choc crédible entre les années 1970 et aujourd'hui. Le réalisateur Joel Zwick (MY BIG FAT GREEK WEDDING) n'insuffle aucun rythme dans sa mise en scène, fade et dénuée d'imagination. Malgré des costumes très colorés et des interprètes enjoués, aucune émotion véritable ne filtre à travers l'artificialité de l'ensemble et la vacuité des personnages.
Texte : André Caron