É.-U. 2004. Drame de guerre de John Dahl avec Benjamin Bratt, James Franco, Connie Nielsen. En janvier 1945, dans les Philippines, un bataillon de rangers est chargé de libérer 511 soldats américains retenus prisonniers dans un camp japonais. Récit laborieux et conventionnel inspiré d'un fait d'armes historique. Réalisation impersonnelle mais efficace. Interprètes de talent mal utilisés.
En janvier 1945, dans les Philippines, un bataillon de rangers est chargé de libérer 511 soldats américains retenus prisonniers dans un camp japonais. Récit laborieux et conventionnel inspiré d'un fait d'armes historique. Réalisation impersonnelle mais efficace. Interprètes de talent mal utilisés.
Tout film contemporain relatant un fait d'armes de la Deuxième Guerre mondiale doit désormais se mesurer aux monuments que sont SAVING PRIVATE RYAN et THE THIN RED LINE, tous deux sortis en 1998. La comparaison n'est pas à l'avantage de THE GREAT RAID, un drame de guerre aux intentions certes nobles (illustrer une opération courageuse peu connue du public) mais de facture très conventionnelle. Reposant de toute évidence sur une recherche exhaustive à propos de cet événement historique, les scénaristes n'ont pas réussi à en dégager un fil narratif probant, se contentant de reprendre la structure du classique THE BRIDGE ON THE RIVER KWAI, tout en y greffant un épisode romantique des plus artificiels. Le récit laborieux qui en résulte est alourdi par une mise en scène impersonnelle, à des lieux des films noirs stylisés auxquels le réalisateur John Dahl nous avait habitués. Si l'illustration de l'opération militaire est assez réussie, aucun des personnages participant à ce sauvetage héroïque ne s'avère crédible ou ne parvient à impliquer le spectateur émotivement, un problème d'écriture renforcé par le manque de vitalité de comédiens talentueux mais mal utilisés. Le film souffre en outre d'une musique pompeuse qui finit par assommer le spectateur le plus tolérant.
Texte : André Caron