L’AVIS DE MEDIAFILM

L'enchevêtrement touffu d'intrigues et les revirements dramatiques forcés du COURAGE D'AIMER de Claude Lelouch s'expliquent en partie par l'échec commercial en sol français du premier volet de sa trilogie «Les Parisiens». Le cinéaste a donc coupé court pour livrer ce curieux condensé des deux épisodes déjà tournés, d'où ce fouillis narratif et ces nombreux personnages esquissés à gros traits. La griffe de Lelouch demeure reconnaissable, l'auteur ressassant ses thèmes de prédilection, dont les périls de l'amour et la cruauté du destin, sur un ton grandiloquent et souvent prétentieux, allant même jusqu'à faire une apparition dans son propre rôle. À ses côtés, on retrouve quelques figures familières, dont Pierre Arditi et le regretté Ticky Holdago, et de nouveaux venus qui n'impressionnent guère, dont Maïwenn Le Besco. En revanche, Mathilde Seigner, dans un double rôle, s'en tire de manière fort honorable.

Texte : André Lavoie