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La Sainte Fille (La Nina Santa)

Arg. 2004. Drame de moeurs de Lucrecia Martel avec Maria Alché, Mercedes Moran, Carlos Belloso. Une adolescente s'éprend d'un médecin venu assister à un congrès dans un hôtel administré par sa mère divorcée. Parabole religieuse diluée dans un récit tortueux. Quelques observations fort valables. Réalisation sobre et claustrophobique. Interprétation nuancée.

13 ans +
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La Sainte Fille (La Nina Santa)

13 ans + 13 ans +

Arg. 2004. Drame de moeurs de Lucrecia Martel avec Maria Alché, Mercedes Moran, Carlos Belloso.

Une adolescente s'éprend d'un médecin venu assister à un congrès dans un hôtel administré par sa mère divorcée. Parabole religieuse diluée dans un récit tortueux. Quelques observations fort valables. Réalisation sobre et claustrophobique. Interprétation nuancée.

Genre :
Année :
Réalisation :
L'adolescente Amalia vit avec sa mère divorcée Helena à l'Hôtel Termas, qui appartient à leur famille. Tandis que se tient dans l'établissement un congrès médical, Amalia et sa copine Joséfina suivent des cours d'éducation religieuse, où il est question de la vocation. Quand le docteur Jano, un médecin venu assister au congrès, se frotte d'un peu trop près aux fesses d'Amalia, cette dernière croit enfin avoir trouvé sa mission: prier pour sauver l'âme de cet homme libidineux. Mais la bonne intention de l'adolescente se transforme en attirance et elle se montre à son tour un peu trop entreprenante. Lorsque Helena s'amourache aussi du médecin, ce dernier se fait prendre au piège, au moment où sa femme et ses enfants arrivent à l'hôtel.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette parabole religieuse donne lieu à quelques moments troubles assez intéressants, mais ce propos audacieux est parfois dilué dans un récit tortueux qui risque de laisser plusieurs spectateurs perplexes. La réalisatrice pèche souvent par excès de subtilité et s'enlise dans le non-dit, au point de pratiquement évacuer son sujet. Elle met en scène une situation qui pourrait aisément devenir explosive, mais elle refuse tout compromis qui permettrait au spectateur de comprendre exactement le résultat des actions posées par ses personnages. Il n'est jamais clairement affirmé ce que recherche exactement l'adolescente: veut-elle se sacrifier pour absoudre le péché de ce médecin ou est-elle simplement attirée par lui? Cette question ambivalente devient un enjeu prenant pendant les deux tiers du film, pour donner lieu vers la fin à un soudain quiproquo qui termine le tout abruptement, sans véritable résolution. Cette déroute métaphysique est illustrée par une réalisation sobre et claustrophobique, presque figée dans le temps, qui recèle quelques observations fort valables sur les moeurs et la culture d'une société très stricte. L'interprétation se révèle fort nuancée.

Texte : André Caron

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