Can. 2004. Comédie dramatique de Deepa Mehta avec Bruce Greenwood, Emilia Fox, Edward Fox. À la veille de son mariage avec celui qu'elle croit être l'homme de sa vie, une jeune femme remet tout en question lorsque ses parents se séparent. Mélange de sentimentalité un peu fleur bleue et de questionnements existentiels superficiels. Personnages attachants placés dans des situations banales. Réalisation appliquée. Interprétation pleine de charme.
À la veille de son mariage avec celui qu'elle croit être l'homme de sa vie, une jeune femme remet tout en question lorsque ses parents se séparent. Mélange de sentimentalité un peu fleur bleue et de questionnements existentiels superficiels. Personnages attachants placés dans des situations banales. Réalisation appliquée. Interprétation pleine de charme.
Après son coloré mais très inégal BOLLYWOOD/HOLLYWOOD, la réalisatrice torontoise d'origine indienne Deepa Mehta poursuit son exploration des sentiments amoureux dans THE REPUBLIC OF LOVE. Mais cette fois, elle met de côté les références à la culture indienne et à son cinéma pour s'intéresser à des personnages évoluant dans un milieu plus traditionnellement «wasp». Au demeurant, les deux protagonistes se révèlent assez attachants, d'autant plus qu'ils sont incarnés par des interprètes au charme certain. Mais dans cette intrigue qui repose sur un mélange de sentimentalité un peu fleur bleue et de questionnements existentiels superficiels, ces personnages se retrouvent vite plongés dans des situations banales (à quelques exceptions près) dont les enjeux dramatiques n'ont pas de quoi soulever un grand intérêt. De plus, la valse-hésitation de l'héroïne semble suivre davantage un tracé arbitraire imposé par les scénaristes qu'une véritable évolution psychologique. Le décor hivernal de Toronto se prête peu à des ambiances romantiques, avec pour résultat une oeuvre un peu terne sur le plan visuel, quoique filmée avec le minimum requis d'application.
Texte : Martin Girard