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La Lune viendra d'elle-même

Can. 2004. Drame psychologique de Marie-Jan Seille avec France Castel, Isabelle Leblanc, Nathalie Mallette. Par amitié, une coiffeuse quinquagénaire tente de soulager les souffrances d'une jeune sidéenne en phase terminale. Récit au ton très personnel. Quelques clichés. Réalisation sobre. Jeu sensible et nuancé de F. Castel. (sortie en salle: 22 octobre 2004)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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La Lune viendra d'elle-même (La Lune viendra d'elle-même)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Can. 2004. Drame psychologique de Marie-Jan Seille avec France Castel, Isabelle Leblanc, Nathalie Mallette.

Par amitié, une coiffeuse quinquagénaire tente de soulager les souffrances d'une jeune sidéenne en phase terminale. Récit au ton très personnel. Quelques clichés. Réalisation sobre. Jeu sensible et nuancé de F. Castel. (sortie en salle: 22 octobre 2004)

Aimée, une jeune femme dans la trentaine, est atteinte du sida depuis trois ans et ne peut plus vivre seule. Francine, une coiffeuse quinquagénaire, et Marianne, une amie d'enfance, la conduisent à la Maison Bleue, un lieu pour malades en phase terminale. Sachant que son cerveau sera bientôt attaqué, Aimée s'est procurée une caméra pour filmer la nature et les gens de son entourage, leur posant des questions souvent franches et directes. Par amitié autant que par culpabilité à la suite de la mort de sa mère emportée par un cancer, Francine veille sur Aimée avec un grand dévouement, secondée par Danielle, l'infirmière de la Maison Bleue. Mais au fil des mois, la tâche est de plus en plus lourde pour Francine, Aimée devenant confuse et irascible, sachant qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Plusieurs films récents, dont LES INVASIONS BARBARES et SON FRÈRE, illustrent le passage vers la mort de malades en phase terminale, mais surtout l'impact émotionnel de ce drame sur leurs proches. C'est également l'angle privilégié par Marie-Jan Seille qui, dans son premier long métrage, présente les derniers mois d'une sidéenne et les efforts de son entourage à les rendre moins pénibles. Parfois sous la forme d'un journal vidéo, qui décrit les rapports parfois tendres, parfois tendus, de la protagoniste avec sa famille et ses amies, le film fait la part belle au dévouement, ainsi qu'aux doutes de la confidente de la mourante. Ce rôle est défendu par une France Castel très sensible et étonnante de retenue. Visiblement nourri par les expériences personnelles et professionnelles de la réalisatrice, le récit n'est pas exempt de clichés, particulièrement dans les dialogues. On dénote aussi un symbolisme appuyé, comme ces images de la nature, insérées à la trame narrative de manière répétitive, ou encore l'utilisation de chansons qui n'ajoutent rien à la description du désarroi des personnages. Mais alors qu'un tel sujet pourrait se réduire à un simple mélodrame, la cinéaste fait généralement preuve de sobriété, évitant les débordements trop larmoyants.

Texte : André Lavoie

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