É.-U. 2004. Comédie sentimentale de Forest Whitaker avec Katie Holmes, Marc Blucas, Michael Keaton. Aspirant à mener une vie normale, la fille du président des États-Unis s'éprend d'un camarade d'université en ignorant qu'il est payé pour la protéger. Intrigue au déroulement prévisible. Vision monarchiste de la famille présidentielle. Réalisation conventionnelle. Interprétation valable.
Aspirant à mener une vie normale, la fille du président des États-Unis s'éprend d'un camarade d'université en ignorant qu'il est payé pour la protéger. Intrigue au déroulement prévisible. Vision monarchiste de la famille présidentielle. Réalisation conventionnelle. Interprétation valable.
La sortie de FIRST DAUGHTER fut repoussée à la suite de l'échec commercial de CHASING LIBERTY, une comédie sentimentale qui traitait aussi de la soif d'indépendance de la fille d'un président américain. Les deux films se ressemblent et abordent, comme tant d'autres avant eux, le thème des premières amours à la manière d'un conte de fées au romantisme sirupeux. S'il est possible de trouver une quelconque singularité à cette intrigue au déroulement prévisible et d'une banalité confondante, c'est bien dans sa vision quasi monarchiste de la famille présidentielle. Même si Michael Keaton n'a guère l'étoffe d'un leader charismatique, lui et les siens apparaissent vertueux et irréprochables, entourés de collaborateurs qui ressemblent à autant de laquais au service de cette «royauté» à l'américaine. Et pour satisfaire un public fasciné par la vie des gens riches et célèbres, le réalisateur enfile les scènes de bal et les promenades en limousine, nous offrant même une visite guidée d'Air Force One... Donnant une impression aussi idéalisée du couple que des fonctions présidentielles, FIRST DAUGHTER a sans doute pour objectif de contrer le cynisme ambiant, surtout vis-à-vis des politiciens. Les interprètes se moulent avec une certaine aisance à cet univers d'une ennuyeuse perfection.
Texte : André Lavoie