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La Confiance règne

Fr. 2004. Comédie de Étienne Chatiliez avec Cécile de France, Vincent Lindon, Éric Berger. Les tribulations d'un couple de domestiques qui vole ses employeurs et prend la fuite après chaque larcin. Scénario prometteur aux développements déconcertants. Humour grinçant et d'un mauvais goût tapageur. Mise en scène peu inventive. Jeu intense et souvent inspiré des deux vedettes.

Général
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La Confiance règne (La Confiance règne)

Général Général

Fr. 2004. Comédie de Étienne Chatiliez avec Cécile de France, Vincent Lindon, Éric Berger.

Les tribulations d'un couple de domestiques qui vole ses employeurs et prend la fuite après chaque larcin. Scénario prometteur aux développements déconcertants. Humour grinçant et d'un mauvais goût tapageur. Mise en scène peu inventive. Jeu intense et souvent inspiré des deux vedettes.

Chrystèle, une domestique vulgaire et rusée, et Christophe, un journalier au cerveau mou, se rencontrent par hasard alors qu'ils viennent de dévaliser leur employeur respectif. Le lendemain de leur première nuit ensemble, elle lui vide les poches, lui, sa sacoche. S'étant démasqués mutuellement, ils décident d'unir leurs forces et de proposer en couple leurs services de domestiques. De maison en maison, ils s'établissent, volent en douce, puis plus franchement, avant de s'enfuir, toujours à la onzième heure. Leur bonheur tranquille est cependant compromis lorsque, par un curieux hasard, ils trouvent un moyen de devenir très riches. D'employés, les voilà devenus employeurs. Et ceux qu'ils engagent sont, comme eux, pas des meilleurs?

L’AVIS DE MEDIAFILM

Maître incontesté de la satire au vitriol (TATIE DANIELLE), Étienne Chatiliez renoue dans ce cinquième long métrage avec le thème de son premier opus: la lutte des classes. À l'instar de la famille Groseille dans LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE, ses deux héros sont affreux, sales et méchants; et comme les bourgeois Le Quesnoy du même film, leurs clients, derrière le voile des apparences, ne valent guère mieux. Hélas, le scénario prometteur devient rapidement à court d'arguments. Par ailleurs, les virages du récit, dont la soudaine richesse des héros, déconcertent et alourdissent cet exposé sur le déterminisme social. Loin des mises en scène au scalpel des films antérieurs de Chatiliez, celle-ci paraît délibérément spontanée et improvisée, mais aussi, peu inventive. Campés avec un bonheur contagieux par Cécile De France et Vincent Lindon, les deux voleurs sont toutefois très attachants, et leurs scènes d'intimité comptent parmi les plus drôles du film.

Texte : Martin Bilodeau

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