Arg. 2004. Comédie dramatique de Leonardo Di Cesare avec Ignacio Toselli, Mariana Anghileri, Oscar Nunez. L'existence d'un livreur est bouleversée lorsque la famille de sa nouvelle copine s'installe dans sa maison pour la transformer en pâtisserie. Métaphore ludique de la crise économique en Argentine. Touches d'humour grinçant. Réalisation modeste. Interprétation solide.
L'existence d'un livreur est bouleversée lorsque la famille de sa nouvelle copine s'installe dans sa maison pour la transformer en pâtisserie. Métaphore ludique de la crise économique en Argentine. Touches d'humour grinçant. Réalisation modeste. Interprétation solide.
Le malheur des uns peut parfois faire sourire les autres. C'est du moins le projet que s'est fixé l'Argentin Leonardo Di Cesare, qui a tourné son premier long métrage dans une frugalité comparable à celle qui caractérise le quotidien de ses personnages. Ce petit univers de fauchés débrouillards et roublards se veut emblématique d'un pays qui traverse une grave crise économique. Partant d'une situation banale - une belle-famille envahissante compromet le bonheur d'un couple -, le récit singulier et bien structuré revêt une dimension picaresque dès lors que la maison de l'hôte se transforme en pâtisserie. La mise en scène sobre, dépourvue d'artifices mais néanmoins parsemée de touches d'humour grinçant, résiste aux excès de la comédie burlesque et maintient le cap sur une sorte de réalisme ludique. Même dans les situations les plus grotesques, le jeu solide des interprètes reflète parfaitement ce ton mi figue, mi raisin.
Texte : André Lavoie