É.-U. 2004. Drame fantastique de Renny Harlin avec Stellan Skarsgard, Izabella Scorupco, James D'Arcy. Des religieux enquêtent sur des phénomènes surnaturels dans un village du Kenya où a été découverte une église de style byzantin ensevelie. Salmigondis d'éléments hétéroclites et confus. Accumulation détestable d'effets-chocs et de cruautés gratuites. Traitement grossier malgré un indéniable savoir-faire technique. Talent des interprètes gaspillé.
Des religieux enquêtent sur des phénomènes surnaturels dans un village du Kenya où a été découverte une église de style byzantin ensevelie. Salmigondis d'éléments hétéroclites et confus. Accumulation détestable d'effets-chocs et de cruautés gratuites. Traitement grossier malgré un indéniable savoir-faire technique. Talent des interprètes gaspillé.
Paul Schrader a filmé une première version de EXORCIST: THE BEGINNING, qui n'a pas satisfait les attentes des dirigeants de Warner Bros. Ceux-ci ont donc investi des millions de dollars pour le tournage d'une version remodelée sous la houlette du réalisateur de DIE HARD 2. À voir le résultat, il est difficile de croire que la version de Schrader peut être plus ratée. En effet, le film de Harlin se révèle être un salmigondis exécrable d'éléments hétéroclites greffés de façon confuse sur une intrigue artificielle et cousue de fil blanc. Du film original de William Friedkin, sorti en 1973, les auteurs semblent avoir surtout retenu l'idée d'une enfant soumise à de terribles supplices. Car, dans cette «prequel» qui raconte comment le père Merrin en est venu à faire son premier exorciste, les auteurs prennent un malin plaisir à montrer des enfants torturés et massacrés dans une accumulation détestable d'effets-chocs soulignés au crayon gras et de cruautés gratuites (un soldat nazi abat une fillette d'une balle dans la tête, un petit garçon se fait dévorer vivant par des hyènes, une villageoise africaine accouche dans d'horribles douleurs d'un bébé mort-né rongé par des vers, etc.). Malgré un indéniable savoir-faire technique, il en résulte un film d'horreur grossier dans lequel le talent des interprètes est gaspillé.
Texte : Martin Girard