É.-U. 2004. Drame sentimental de Paul McGuigan avec Josh Hartnett, Rose Byrne, Diane Kruger. Croyant avoir reconnu une femme qu'il a déjà aimée, un homme sur le point de se marier décide de la retrouver à tout prix. Remake plus ou moins convaincant du film français «L'Appartement». Récit parfois intrigant mais trop tarabiscoté. Mise en images assez stylisée. Interprétation sincère.
Croyant avoir reconnu une femme qu'il a déjà aimée, un homme sur le point de se marier décide de la retrouver à tout prix. Remake plus ou moins convaincant du film français «L'Appartement». Récit parfois intrigant mais trop tarabiscoté. Mise en images assez stylisée. Interprétation sincère.
WICKER PARK prouve, si besoin est, l'inutilité des remakes de films étrangers par les studios hollywoodiens. Conçus pour s'accaparer un bon filon dramatique tout en gommant les distinctions culturelles, et parfois une démarche cinématographique plus audacieuse, ces secondes moutures perdent souvent le charme qui faisait la force de l'oeuvre originale. Bien plus qu'une histoire d'amour, L'APPARTEMENT de Gilles Mimouni proposait un magnifique ballet entre passé et présent, où s'intercalaient, de manière ludique, les différents points de vue des personnages sur une même situation. Paul McGuigan livre un film à la fois plus simple et plus mélo, les personnages camouflant peu leur mystère, surtout celui incarné sans éclat par Josh Hartnett, qui délaisse rarement sa mine triste d'amant éconduit. De par la nature déconstruite de l'intrigue, le cinéaste se permet plusieurs fantaisies visuelles, notamment l'écran divisé, ainsi que de modestes clins d'oeil au film de Mimouni, le nom du café par exemple, baptisé Bellucci? Son savoir-faire ne réussit pas à masquer le caractère tarabiscoté de cette intrigue amoureuse au happy-end par trop prévisible.
Texte : André Lavoie