É.-U. 2004. Aventures de Joe Johnston avec Viggo Mortensen, Omar Sharif, Zuleikha Robinson. En 1890, un cheik invite un cow-boy américain à participer à une course de chevaux à travers le désert arabe. Histoire vraie racontée à grands renforts d'archétypes hollywoodiens. Portrait assez nuancé du héros. Récit regorgeant de péripéties distrayantes malgré bien des clichés. Images souvent grandioses. Interprétation convaincue.
En 1890, un cheik invite un cow-boy américain à participer à une course de chevaux à travers le désert arabe. Histoire vraie racontée à grands renforts d'archétypes hollywoodiens. Portrait assez nuancé du héros. Récit regorgeant de péripéties distrayantes malgré bien des clichés. Images souvent grandioses. Interprétation convaincue.
Bien que ce film soit basé sur une histoire vraie, le traitement repose davantage sur des archétypes hollywoodiens que sur une quelconque volonté d'authenticité. En effet, on est ici devant un film d'aventures très classique où sont battus en rappel tous les lieux communs du genre, à commencer par cet affrontement entre un noble héros américain et des représentants d'une culture étrangère. Évidemment, le fait que ceux-ci soient Arabes prend une dimension symbolique impossible à ignorer par les temps qui courent. Il faut cependant reconnaître que le protagoniste de HIDALGO est un solitaire rebelle et parfois plutôt cynique envers sa mère patrie, ce qui permet de nuancer le discours du film. Pour le reste, HIDALGO se présente comme une aventure spectaculaire qui regorge de péripéties distrayantes. Aucun cliché n'est épargné au spectateur, y compris les sables mouvants, la dégustation d'insectes et la présence d'un traître dans l'entourage du héros. Mais lorsqu'ils sont récupérés avec autant de panache, même les ingrédients les plus usés peuvent avoir encore de la saveur et du punch. Les images sont assez grandioses et les effets visuels impressionnants (une terrifiante tempête de sable, un nuage de sauterelles). Les interprètes jouent avec conviction, en particulier Viggo Mortensen, qui offre une performance sobre et sentie.
Texte : Martin Girard