É.-U. 2004. Drame fantastique de Guillermo del Toro avec Ron Perlman, John Hurt, Selma Blair. Un colosse à la peau rouge doté d'une force surhumaine lutte contre un être machiavélique qui veut anéantir l'humanité. Adaptation échevelée et délirante d'une bande dessinée. Récit émaillé de trouvailles insolites et de touches d'humour. Illustration imaginative et savamment stylisée. Interprétation appropriée.
Un colosse à la peau rouge doté d'une force surhumaine lutte contre un être machiavélique qui veut anéantir l'humanité. Adaptation échevelée et délirante d'une bande dessinée. Récit émaillé de trouvailles insolites et de touches d'humour. Illustration imaginative et savamment stylisée. Interprétation appropriée.
Décidément, Guillermo del Toro a choisi de se cantonner dans le fantastique. Les amateurs du genre ne s'en plaindront pas, car le doué réalisateur de CRONOS, MIMIC, BLADE II et THE DEVIL'S BACKBONE déploie un style baroque inventif qui transcende bien des clichés. Avec un budget faste, il s'attaque maintenant à l'univers d'un «comic book» qu'il transpose à l'écran avec un grand panache visuel. Malgré quelques détails boiteux dans le récit, HELLBOY parvient à s'imposer comme une oeuvre originale et insolite, sorte de croisement délirant, échevelé et macabre entre MEN IN BLACK et X-MEN. Bien qu'elle soit fertile en péripéties spectaculaires, notamment des combats virils entre le coriace héros et toute une variété de monstres terrifiants, l'intrigue ne réserve pas de grandes surprises. Mais elle contient tout de même quelques trouvailles réjouissantes, tout en étant agrémentée de nombreuses touches d'humour. La principale réussite du film demeure néanmoins esthétique. La photographie très recherchée tire avantage de décors et d'accessoires savamment stylisés qui confèrent à l'ensemble un look d'enfer, auquel contribue également d'excellents effets spéciaux. Malgré une tonne de maquillages, Ron Perlman réussit à faire percer des accents humains dans sa composition de Hellboy. Ses partenaires jouent avec la conviction souhaitée.
Texte : Martin Girard