Jap. 2004. Film d'animation de Mamoru Oshii . En l'an 2032, un détective cyborg et son partenaire humain cherchent à percer le mystère entourant des meurtres commis par des robots-geishas. Intrigue complexe et parfois confuse sur les rapports entre l'humain et la technologie. Univers futuriste mâtiné de références au film noir. Rythme un peu lourd. Aspects visuels d'une grande beauté. Technique remarquable.
En l'an 2032, un détective cyborg et son partenaire humain cherchent à percer le mystère entourant des meurtres commis par des robots-geishas. Intrigue complexe et parfois confuse sur les rapports entre l'humain et la technologie. Univers futuriste mâtiné de références au film noir. Rythme un peu lourd. Aspects visuels d'une grande beauté. Technique remarquable.
Les amateurs d'animation japonaise auront dû attendre presque dix ans avant que Mamoru Oshii signe la suite de son film culte GHOST IN THE SHELL. Il faut dire que cette nouvelle oeuvre a exigé un travail considérable sur le plan technique, certaines séquences étant parmi les plus élaborées jamais vues dans le genre (notamment une stupéfiante parade de chars allégoriques sur le thème des dragons). Il faut dire, aussi, que Oshii ne s'est pas contenté d'un scénario facile. Au contraire, il a concocté une enquête policière emberlificotée, dans la plus pure tradition du film noir, mâtinée de considérations poético-philosophiques sur les rapports existentiels entre l'humain et la technologie (en particulier les machines créées à l'image des hommes ou des femmes). Comme pour compliquer davantage la donne, le récit se transforme parfois en véritable labyrinthe narratif, le monde réel s'y confondant avec l'univers virtuel du cyberespace. Nul doute que cette intrigue puisse fasciner bien des spectateurs, mais d'autres risquent d'y perdre leur latin. Quoique parfois lent, au point d'en être lourd, l'ensemble demeure envoûtant et constitue un véritable ravissement du point de vue esthétique, l'auteur sachant harmoniser à merveille des dessins animés traditionnels et des images de synthèse.
Texte : Martin Girard