É.-U. 2004. Thriller de David Koepp avec Johnny Depp, John Turturro, Maria Bello. Un écrivain qui vit dans une maison isolée en forêt est harcelé par un inconnu qui l'accuse de plagiat. Scénario recyclant de façon assez astucieuse des recettes connues du genre. Mélange distrayant de suspense psychologique et d'humour noir. Réalisation adroite. Interprétation savoureusement ludique de J. Depp.
Un écrivain qui vit dans une maison isolée en forêt est harcelé par un inconnu qui l'accuse de plagiat. Scénario recyclant de façon assez astucieuse des recettes connues du genre. Mélange distrayant de suspense psychologique et d'humour noir. Réalisation adroite. Interprétation savoureusement ludique de J. Depp.
S'inspirant d'une nouvelle de Stephen King, David Koepp mitonne un petit thriller qui marche sur les brisées d'Alfred Hitchcock, de Brian De Palma et, bien entendu, du Stanley Kubrick de THE SHINING. Le réalisateur-scénariste ne réinvente pas la roue, travaillant ici à partir de recettes éprouvées du genre. Toutefois, il les recycle de façon suffisamment astucieuse pour mener le spectateur en bateau et lui offrir un moment valable de suspense. L'intrigue fait parfois du sur-place et repose régulièrement sur des situations forcées. Toutefois, un coup de théâtre vers la fin du film vient expliquer, voire justifier, une bonne partie des éléments apparemment invraisemblables du récit. Certains spectateurs auront peut-être deviné la clé du mystère avant qu'elle ne soit révélée, mais même pour eux, SECRET WINDOW offrira un mélange distrayant d'épouvante et d'humour noir. Il s'agit, somme toute, d'un habile exercice de style, qui n'est pas à prendre trop au sérieux, comme en fait foi d'ailleurs le jeu savoureusement ludique de Johnny Depp. Même si Koepp n'a pas encore la virtuosité de ses illustres modèles, il parvient à signer une mise en scène adroite jouant efficacement sur le sentiment de paranoïa qui tourmente le protagoniste. John Turturro offre une composition inquiétante à souhait dans le rôle du mystérieux Shooter.
Texte : Martin Girard