É.-U. 2004. Documentaire de Michael Moore . Reportage critique sur les quatre ans de présidence de George W. Bush, marqués par les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak. Charge virulente bombardant le spectateur d'observations percutantes. Expérience souvent forte en émotion. Utilisation éloquente de films d'archives et d'actualités. Touches satiriques propres à l'auteur. Présence sobre de M. Moore dans son rôle de narrat (sortie en salle: 22 mai 2008)
Reportage critique sur les quatre ans de présidence de George W. Bush, marqués par les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak. Charge virulente bombardant le spectateur d'observations percutantes. Expérience souvent forte en émotion. Utilisation éloquente de films d'archives et d'actualités. Touches satiriques propres à l'auteur. Présence sobre de M. Moore dans son rôle de narrat (sortie en salle: 22 mai 2008)
Après s'être attaqué au culte des armes à feu dans la société américaine (BOWLING FOR COLUMBINE), c'est maintenant à son gouvernement que s'en prend Michael Moore dans FAHRENHEIT 9/11, son oeuvre la plus engagée à ce jour. Ouvertement conçu pour empêcher la réélection de George W. Bush, le film est en effet porté par un tel sentiment d'urgence que son auteur, étonnamment sobre dans son rôle de narrateur, y délaisse en grande partie ses habituelles interventions comiques et satiriques au profit d'une plus grande rigueur dans la présentation des résultats de son enquête, sans toutefois éviter quelques aspects un peu trop manipulateurs et réducteurs. Reprenant, sous forme condensée et mise à jour, le dossier anti-Bush accablant qu'il a développé dans ses derniers livres («Stupid White Men» et «Dude, Where's My Country?»), Moore entreprend donc de mettre son discours en images, faisant de FAHRENHEIT 9/11 une expérience souvent forte en émotion qui bombarde sans répit le spectateur d'observations percutantes. L'utilisation fort éloquente de matériel d'archives et d'actualité (notamment des images inédites de l'occupation en Irak) contribue à l'efficacité de cette charge virulente qui constitue un réquisitoire puissant contre une certaine hypocrisie politique.
Texte : Jean-Philippe Gravel