É.-U. 2004. Comédie fantaisiste de Tommy O'Haver avec Anne Hathaway, Hugh Dancy, Cary Elwes. Une jeune fille ayant reçu d'une fée le don d'obéissance absolue entreprend un long voyage pour la convaincre d'annuler le sort. Scénario très inégal, revisitant le conte de Cendrillon sur un mode résolument parodique. Péripéties débridées. Réalisation vivante mais aux effets spéciaux pas toujours réussis. Charme conquérant d'A. Hathaway.
Une jeune fille ayant reçu d'une fée le don d'obéissance absolue entreprend un long voyage pour la convaincre d'annuler le sort. Scénario très inégal, revisitant le conte de Cendrillon sur un mode résolument parodique. Péripéties débridées. Réalisation vivante mais aux effets spéciaux pas toujours réussis. Charme conquérant d'A. Hathaway.
Adapté du roman de Gail Carson Levine, devenu une oeuvre culte pour de nombreuses jeunes adolescentes américaines, ELLA ENCHANTED se propose, dans la foulée de SHREK, de revisiter les contes de fées avec une irrévérence amusée, tout en conférant un ton contemporain à des aventures médiévales, à la manière de KNIGHT'S TALE. On a ainsi droit à une relecture échevelée de l'histoire de Cendrillon, où des péripéties plutôt convenues mais truffées d'anachronismes (avec notamment une énième parodie de THE MATRIX), alternent avec des numéros musicaux colorés et une romance empreinte de préoccupations sociales. Ajoutons à cela une sensibilité multiethnique (la meilleure amie de l'héroïne est indienne, sa fée marraine est afro-américaine) et des clins d'oeil à l'univers des adolescentes (le prince Charmont a son fan club et chacune de ses apparitions provoque des rassemblements hystériques) et on se retrouve devant une comédie certes divertissante, mais trop inégale et surchargée. La réalisation est toutefois vivante et parfois inventive, bien que certains effets spéciaux laissent à désirer. Anne Hathaway fait montre d'un charme et d'un enthousiasme conquérants, mais Cary Elwes se livre à un cabotinage lassant, tandis que d'autres interprètes de talent sont relégués à des seconds rôles insignifiants.
Texte : Louis-Paul Rioux