L’AVIS DE MEDIAFILM

Le succès inattendu de BEND IT LIKE BECKHAM a permis à la réalisatrice Gurinder Chadha d'entreprendre une production plus ambitieuse, tournée sur trois continents avec une distribution internationale. Elle y effectue de surprenants croisements entre le style de Bollywood, la comédie musicale américaine et le roman «Pride and Prejudice» de Jane Austen. Ce qui donne à BRIDE AND PREJUDICE des allures d'auberge espagnole. Nul doute que la romancière serait déroutée par la légèreté de cette adaptation. Or, malgré la minceur de certains dialogues et le caractère artificiel de plusieurs incidents dramatiques, le film est porté par le magnétisme de ses interprètes et le dynamisme contagieux de la réalisation. Farci de références cinématographiques et littéraires amusantes, BRIDE AND PREJUDICE aborde sur un ton léger le thème du choc des cultures indienne et occidentale, récurrent dans l'oeuvre de la cinéaste depuis son premier long métrage BHAJI ON THE BEACH. Le spectateur pourra se laisser porter par l'énergie des numéros musicaux, le caractère vaudevillesque des situations, l'exotisme des paysages et les quelques excès kitsch chers aux productions de Bollywood.

Texte : André Lavoie