L’AVIS DE MEDIAFILM

Devant AFTER THE SUNSET, on constate assez rapidement que Brett Ratner ne possède ni l'élégance d'un Steven Soderbergh, ni la finesse d'un David Mamet. Il est vrai qu'il faut beaucoup d'efforts, et quelques éclairs de génie, pour renouveler, du moins au cinéma, les méthodes des gentlemen cambrioleurs. Or, le cinéaste semble s'intéresser davantage au cadre enchanteur de l'action, sans compter qu'il ne se prive jamais de scruter les formes de Salma Hayek, que l'on pourrait confondre avec une héroïne de James Bond puisque son partenaire se nomme Pierce Brosnan. Empreinte de légèreté, l'intrigue reprend le thème du représentant de la loi obsédé par la capture d'un malfaiteur qui le couvre de ridicule aux yeux de ses supérieurs. On ne met pas grand temps à démêler les fils du scénario, les mensonges des personnages réussissant à ne berner qu'eux-mêmes. Pour le reste, ce jeu du chat et de la souris, malgré son manque évident d'originalité et ses situations parfois forcées, offre quelques pointes d'humour. Tous les interprètes, incluant Woody Harrelson dans son habituel numéro de cabotin un peu niais, ont eu la sagesse de ne pas trop se prendre au sérieux, affichant une allure pimpante et décontractée.

Texte : André Lavoie