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Boudu

Fr. 2004. Comédie de moeurs de Gérard Jugnot avec Gérard Jugnot, Gérard Depardieu, Catherine Frot. Un sans-abri chambarde le quotidien du galeriste endetté qui l'a sauvé de la noyade. Adaptation lointaine de la pièce «Boudu sauvé des eaux». Situations comiques tournant à la farce. Réalisation compétente. Interprétation typiquement hyperbolique de G. Depardieu.

13 ans +
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Boudu (Boudu)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2004. Comédie de moeurs de Gérard Jugnot avec Gérard Jugnot, Gérard Depardieu, Catherine Frot.

Un sans-abri chambarde le quotidien du galeriste endetté qui l'a sauvé de la noyade. Adaptation lointaine de la pièce «Boudu sauvé des eaux». Situations comiques tournant à la farce. Réalisation compétente. Interprétation typiquement hyperbolique de G. Depardieu.

Un soir qu'il conte fleurette à son assistante Coralie, le galeriste Christian Lespinglet sauve des eaux le clochard Boudu, qui avait décidé de se suicider. Lespinglet ramène l'itinérant chez lui et, devant l'insistance de sa femme Yseult, une alcoolique mondaine dépressive, consent à lui offrir l'hospitalité pour quelque temps. Le sans-abri ne met pas de temps à chambarder la vie des Lespinglet. Il allume notamment en Yseult une flamme qui était éteinte depuis longtemps. Christian ne s'en formalise pas outre mesure, du moment qu'il a le champ libre pour courtiser Coralie. Or, cette dernière tombe à son tour sous le charme de Boudu. Comme si cela ne suffisait pas, les affaires de la galerie sont au plus mal. Le malheureux Lespinglet retourne au canal où il a sauvé Boudu. Le moral dans les talons, il contemple les flots.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Gérard Jugnot préfère parler de «nouvelle version» plutôt que de «remake» pour qualifier sa neuvième réalisation. Le comédien et cinéaste affirme même avoir délibérément choisi d'ignorer le film de Jean Renoir et la pièce originale de René Fauchois. Ce détachement volontaire soustraira BOUDU au jeu des comparaisons, le plus souvent désavantageux, pour attirer l'attention sur la véritable raison d'être du film, à savoir la rencontre au sommet entre les deux Gérard (ils ne s'étaient jusqu'ici croisés que discrètement). Depardieu est évidemment celui qui en impose à l'autre. Son interprétation typiquement hyperbolique relève de la caricature. Jugnot, plus modéré, s'efforce de lui faire contrepoids. Du lot, c'est Catherine Frot qui fait la meilleure impression. La comédienne campe son personnage de névrosée avec une verve appréciable. Bien qu'assez colorée, la réalisation de Jugnot se révèle plus compétente qu'originale. Les dialogues, riches en lapsus et en jeux de mots, sont gaspillés dans des situations comiques tournant à la farce. Le dénouement en forme de happy end sombre dans la mièvrerie, mais il est pleinement assumé par le réalisateur, qui dit avoir voulu donner un supplément d'humanité à une fable somme toute assez noire.

Texte : Michel Defoy

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