Isr. 2004. Drame de moeurs de Raphaël Nadjari avec Asi Levi, Uri Gabriel, Florence Bloch. Une jeune mère de famille qui travaille au cabinet comptable de son père remet sa vie en question lorsque son amant périt dans un attentat terroriste. Touchante quête d'émancipation d'une femme aux prises avec une société patriarcale. Caméra à l'épaule nerveuse privilégiant les gros plans. Quelques longueurs. Interprétation digne et retenue d'A. Levi.
Une jeune mère de famille qui travaille au cabinet comptable de son père remet sa vie en question lorsque son amant périt dans un attentat terroriste. Touchante quête d'émancipation d'une femme aux prises avec une société patriarcale. Caméra à l'épaule nerveuse privilégiant les gros plans. Quelques longueurs. Interprétation digne et retenue d'A. Levi.
Cette oeuvre trace avec sensibilité et retenue le portrait d'une femme en crise qui étouffe dans la société patriarcale où elle évolue. Son désir d'émancipation prend une nouvelle urgence lorsqu'elle perd dans des circonstances tragiques sa seule source d'épanouissement, c'est-à-dire son amant. Filmé souvent caméra à l'épaule dans un style souple et nerveux très attentif au travail des comédiens, le film est constitué de longues scènes misant beaucoup sur l'improvisation. Il en résulte une forte impression d'authenticité, mais aussi un rythme mal controlé qui génère bien des longueurs. En fait, le récit s'avère surtout touchant, voire bouleversant, lorsqu'il se concentre sur la dérive émotive de l'héroïne, notamment dans la scène remarquable où cette dernière attend que les autorités l'informent sur le sort de son amant après l'acte terroriste. La comédienne Asi Levi livre une performance pleine de dignité et d'émotion contenue.
Texte : Martin Girard