L’AVIS DE MEDIAFILM

Le premier ANACONDA se présentait comme un film de série B très ordinaire qui avait la particularité d'être joué par une brochette d'interprètes connus (Jennifer Lopez, Ice Cube, Jon Voight, Eric Stoltz, Owen Wilson). Aucune de ces vedettes ne revient dans cette suite, qui compense leur absence par une multiplication du nombre de serpents à l'écran. En effet, on a droit cette fois à une véritable orgie de reptiles géants et bien visqueux, qui prennent vie de façon plus ou moins convaincante, en raison d'effets spéciaux plutôt moyens. Comme dans le film précédent, le scénario bat en rappel tous les lieux communs du genre au sein d'une intrigue prévisible, qui contient toutefois ici et là des moments valables de suspense. Hormis quelques touches d'humour saupoudrées parcimonieusement, le traitement se veut sérieux, dans un style qui s'apparente plus souvent aux films d'épouvante et d'aventures des années 1950 et 60, qu'à ceux d'aujourd'hui. Par conséquent, l'ensemble peut se laisser regarder avec un certain plaisir, à condition d'accepter les conventions désuètes et rebattues de ce genre de cinéma. La réalisation et l'interprétation s'avèrent adéquates, sans plus.

Texte : Martin Girard