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Alexandre (Alexander)

É.-U. 2004. Drame historique de Oliver Stone avec Colin Farrell, Jared Leto, Angelina Jolie. Au IVe siècle avant J.-C., le jeune roi de Macédoine Alexandre le Grand fonde un immense empire s'étendant de la Grèce à l'Inde. Portrait fastueux mais lourd d'un conquérant hors du commun. Scénario assez conforme aux données historiques mais verbeux et bancal. Réalisation spectaculaire. Interprétation appuyée.

13 ans + (violence, érotisme)
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Alexandre (Alexander)

13 ans + (violence, érotisme) 13 ans + (violence, érotisme)

É.-U. 2004. Drame historique de Oliver Stone avec Colin Farrell, Jared Leto, Angelina Jolie.

Au IVe siècle avant J.-C., le jeune roi de Macédoine Alexandre le Grand fonde un immense empire s'étendant de la Grèce à l'Inde. Portrait fastueux mais lourd d'un conquérant hors du commun. Scénario assez conforme aux données historiques mais verbeux et bancal. Réalisation spectaculaire. Interprétation appuyée.

Fils du roi Philippe de Macédoine, Alexandre rêve depuis l'enfance d'égaler son héros Achille. Lorsque son père est tué, possiblement à la suite d'un complot de sa mère Olympias, Alexandre accède au trône et se lance dans une série de conquêtes, affrontant avec succès la puissante armée perse, puis parvenant à se rendre jusqu'en Inde. Il épouse entre-temps Roxane, une princesse asiatique, malgré le désaccord de ses conseillers qui auraient préféré une reine macédonienne. Mais peu importe, car le souverain réserve toute son affection à son ami d'enfance, le commandant Hephaïstion. À 25 ans seulement, Alexandre fonde un empire gigantesque représentant 90% du monde connu durant l'Antiquité. Il meurt en 323 avant J.-C. à l'âge de 32 ans, dans des circonstances demeurées nébuleuses.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pourtant à l'aise avec les sujets historico-politiques (JFK, NIXON) ou guerriers (SALVADOR, PLATOON, BORN ON THE FOURTH OF JULY), Oliver Stone a cette fois raté le coche avec ALEXANDER, un portrait fastueux mais lourd d'un des plus grands conquérants que la Terre ait porté. Bien qu'assez conforme aux données historiques, le scénario apparaît bancal et beaucoup trop verbeux, conférant au film un rythme peu engageant. Ainsi, le récit passe abruptement de l'adolescence d'Alexandre à sa campagne contre la Perse, alors que ses exploits en Égypte et en Asie mineure sont vite expédiés dans une narration didactique de l'ex-général et pharaon Ptolémée. Du coup, le meurtre de Philippe est bizarrement escamoté, pour faire plus tard l'objet d'un flash-back plus ou moins justifié sur le plan psychologique. Quant à la fameuse bisexualité d'Alexandre, même si elle imprègne le film, son illustration demeure timide et souvent mièvre. Sans que l'on y décèle vraiment la griffe stylistique de Stone, la mise en scène est somptueuse et les rares séquences de batailles assez spectaculaires. Mais malgré tous ses efforts, Colin Farrell ne parvient pas à incarner de façon convaincante un meneur d'hommes charismatique à la psychologie très complexe, son jeu apparaissant trop souvent appuyé, à l'instar de celui de ses partenaires.

Texte : Louis-Paul Rioux

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