Can. 2004. Drame social de Marcel Simard avec Macha Limonchik, Lucie Laurier, Maxime Denommée. Une travailleuse sociale fait appel à une cinéaste afin de mettre sur pied un atelier de création destiné à un groupe de jeunes décrocheurs. Récit éclaté. Message lourdement communiqué. Traitement ambitieux mais inabouti. Bonne composition de M. Limonchik.
Une travailleuse sociale fait appel à une cinéaste afin de mettre sur pied un atelier de création destiné à un groupe de jeunes décrocheurs. Récit éclaté. Message lourdement communiqué. Traitement ambitieux mais inabouti. Bonne composition de M. Limonchik.
Près de 15 ans après LOVE-MOI, sur le thème voisin de l'enfance brisée, Marcel Simard se penche sur la détresse psychologique des jeunes adultes et sur la difficulté que rencontrent ceux qui se portent à leur secours. Si l'approche narrative renoue avec celle privilégiée dans LOVE-MOI (où le théâtre servait de révélateur à l'état d'esprit de délinquants juvéniles), le traitement plus ambitieux, plus éclaté aussi, s'avère ici moins abouti. Parti de témoignages de jeunes ayant participé à un atelier de raccrochage socioprofessionnel, le cinéaste tente sans grand succès de sublimer sa mission d'intérêt public dans une réalisation un brin délinquante dont les clichés (musique distordue, montage digressif, images nocturnes de ruelles sordides aux murs couverts de graffitis) alourdissent inutilement le message. Macha Limonchik compose malgré tout un personnage crédible et habité, à cheval entre la raison et la dépression.
Texte : Martin Bilodeau