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12 fois papa (She Hate Me)

É.-U. 2004. Comédie dramatique de Spike Lee avec Anthony Mackie, Kerry Washington, Ellen Barkin. Congédié pour avoir dénoncé ses patrons corrompus, un cadre afro-américain gagne ensuite sa vie en faisant des enfants à de riches lesbiennes. Récit assez divertissant mais manquant de ligne directrice. Dénonciation virulente des excès du capitalisme côtoyant une étude de moeurs sombrant dans la facilité. Réalisation solide réservant quelques effets fantaisistes. Distribution relevée.

13 ans + (érotisme)
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12 fois papa (She Hate Me)

13 ans + (érotisme) 13 ans + (érotisme)

É.-U. 2004. Comédie dramatique de Spike Lee avec Anthony Mackie, Kerry Washington, Ellen Barkin.

Congédié pour avoir dénoncé ses patrons corrompus, un cadre afro-américain gagne ensuite sa vie en faisant des enfants à de riches lesbiennes. Récit assez divertissant mais manquant de ligne directrice. Dénonciation virulente des excès du capitalisme côtoyant une étude de moeurs sombrant dans la facilité. Réalisation solide réservant quelques effets fantaisistes. Distribution relevée.

Diplômé de Harvard, l'Afro-Américain Jack Armstrong est vice-président d'une compagnie pharmaceutique qui développe un vaccin contre le sida. Mais le suicide du docteur Schiller, responsable de ce projet, lui fait prendre conscience que ses patrons se sont livrés à des malversations. Après avoir dénoncé ces derniers à la commission des fraudes, Jack est congédié, puis voit ses fonds bancaires gelés. Se retrouvant sans le sou, il reçoit la visite de son ancienne petite amie Fatima. La jeune femme, qui vit maintenant avec la possessive Alex, offre au nouveau chômeur 10 000 dollars pour qu'il fasse un enfant à chacune d'elles. Après avoir hésité, Jack accepte le marché. Mais les jours suivants, affluent chez lui d'autres riches lesbiennes de différentes nationalités qui lui demandent le même service.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce nouveau film de Spike Lee débute plutôt bien, sur le mode d'une dénonciation virulente des excès du capitalisme, allant de pair avec un hommage vibrant aux "whistle blowers", ces cadres d'entreprises qui ont bravement choisi de rendre publics les procédés malhonnêtes de leurs puissants patrons (Cf. Enron, Worldcom). Mais par la suite, l'intrigue prend une tangente étonnante, bifurquant vers une comédie de moeurs aux données de base peu plausibles, qui relèvent surtout du monde du fantasme. Ajoutons à cela un zeste de drame sentimental, des moments tendus avec le père malade du protagoniste, une étonnante parodie d'un passage du GODFATHER de Coppola donnant lieu à un commentaire social mordant sur la perception des Noirs par les mafiosi, ainsi qu'une critique de la corruption politique sur un ton plutôt grotesque, et on obtient un film certes divertissant, mais qui manque résolument de ligne directrice. Comme si Spike Lee avait eu les yeux plus gros que la panse. Du coup, SHE HATE ME apparaît plutôt décevant, surtout après l'acclamé THE 25TH HOUR. Pourtant, la mise en scène demeure fluide et alerte, réservant quelques flashs fantaisistes amusants. Anthony Mackie est solide dans le rôle principal, au sein d'une distribution relevée et on ne peut plus cosmopolite.

Texte : Louis-Paul Rioux

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