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10e Chambre - Instants d'audiences

Fr. 2004. Documentaire de Raymond Depardon . Douze prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel, où ils sont jugés pour des délits mineurs. Approche frontale de l'administration de la justice. Confrontations intéressantes et savoureuses entre les diverses parties. Humour parfois involontaire. Réalisation simple et directe. Intervenants plus ou moins conscients des caméras.

Général
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10e Chambre - Instants d'audiences (10e Chambre - Instants d'audiences)

Général Général

Fr. 2004. Documentaire de Raymond Depardon .

Douze prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel, où ils sont jugés pour des délits mineurs. Approche frontale de l'administration de la justice. Confrontations intéressantes et savoureuses entre les diverses parties. Humour parfois involontaire. Réalisation simple et directe. Intervenants plus ou moins conscients des caméras.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Pays :
Distributeur :
Christal Films
Douze prévenus, hommes et femmes de conditions sociales et d'origines ethniques diverses, défilent devant la juge Michèle Bernard-Requin, présidente de la 10e Chambre du Tribunal Correctionnel de Paris. Nous assistons au déroulement des procès de ces citoyens ordinaires, comparaissant sous différents chefs d'accusation: conduite en état d'ébriété, insulte à une contractuelle, harcèlement, tapage nocturne, vol à la tire, possession d'arme illégale, etc. Chaque intimé se défend à sa manière, avec ou sans avocat, le plus souvent maladroitement, mais parfois aussi avec opiniâtreté, devant une magistrate rompue à ce genre de causes, qui applique le code pénal de façon stricte, avec par moments un soupçon d'ironie.

L’AVIS DE MEDIAFILM

En 1994, Raymond Depardon réalisait DÉLITS FLAGRANTS dans les sous-sols du Palais de Justice, où des substituts du procureur, dont Michèle Bernard-Requin, interrogeaient des contrevenants tout juste pris sur le fait. Dix ans plus tard, une autorisation exceptionnelle des autorités permet au cinéaste de planter ses caméras dans l'enceinte d'un tribunal et d'y capter des confrontations savoureuses. Le documentariste installe un dispositif simple, mais combien significatif, où intervient un montage dénotant un parti pris (les représentants de la justice étant filmés de façon plus impersonnelle en plans larges, tandis que les parties civiles sont cadrées de près) qui, paradoxalement, amplifie les accents de vérité. Les premières causes montrées à l'écran déclenchent immanquablement le rire, et ce, sans intention de la part des intervenants. Toutefois, plus le film avance, plus les drames s'épaississent, dévoilant des pans entiers de détresse humaine en dépit de l'apparente banalité de certaines histoires. N'ayant gardé que douze causes sur la centaine filmée, Depardon nous convie au théâtre judiciaire qui se joue frontalement devant nos yeux, avec ses acteurs involontaires de la comédie humaine, chacun conscient à un degré différent de la présence des caméras.

Texte : Jean Beaulieu

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