É.-U. 2003. Comédie dramatique de Keith Gordon avec Robert Downey Jr., Robin Wright, Mel Gibson. Hospitalisé pour une maladie de la peau, un auteur de romans policiers en vient à mélanger la réalité avec l'univers de son oeuvre. Scénario désordonné écrit par Dennis Potter, d'après sa propre série télévisée. Va-et-vient parfois confus de la réalité à l'imaginaire ou du présent au passé. Réalisation appliquée mais un peu fade. Bonne interprétation de R. Downey Jr.
Hospitalisé pour une maladie de la peau, un auteur de romans policiers en vient à mélanger la réalité avec l'univers de son oeuvre. Scénario désordonné écrit par Dennis Potter, d'après sa propre série télévisée. Va-et-vient parfois confus de la réalité à l'imaginaire ou du présent au passé. Réalisation appliquée mais un peu fade. Bonne interprétation de R. Downey Jr.
Avant son décès en 1994, Dennis Potter avait eu le temps de terminer un scénario de long métrage adapté de sa minisérie télévisée «The Singing Detective», qui se déroulait en Angleterre dans les années 1940. Mais pour son adaptation au grand écran, l'auteur avait transposé l'action aux États-Unis dans les années 1950. Il aura fallu attendre presque dix ans pour que le film se fasse. Et le résultat s'avère pour le moins inégal. La richesse et la complexité de l'oeuvre originale sont considérablement réduites dans cette version condensée où les passages éclairs de la réalité à l'imaginaire ou du présent au passé se multiplient dans une intrigue à la structure désordonnée au point d'en devenir confuse. Les changements de ton, qui vont de l'humour parodique le plus débridé au suspense policier le plus sombre viennent encore plus brouiller les repères du spectateur. Comme dans la minisérie, le tout est agrémenté de numéros musicaux, mais ils souffrent ici d'une évidente limitation budgétaire. Il faut dire que la réalisation, au demeurant appliquée, se révèle un peu fade, les références nombreuses au film noir sentant le réchauffé. Heureusement, Robert Downey Jr. s'investit pleinement dans son rôle, livrant une performance énergique et colorée, même s'il passe une bonne partie du film sous un maquillage rebutant.
Texte : Martin Girard