L’AVIS DE MEDIAFILM

Alors que les deux films précédents avaient au moins le mérite d'être bien ficelés, ce troisième volet n'a plus rien à offrir. Il semble que le producteur et scénariste Luc Besson se soit contenté de fusionner paresseusement les éléments à succès des deux autres TAXI en une seule intrigue rebattue qui tourne à vide. Après les Allemands et les Japonais, les méchants de service sont maintenant des Chinois et les autres personnages sont plus caricaturaux que jamais, chacun d'eux faisant son petit numéro avant de quitter la scène. Le récit souffre énormément de ce rapiéçage d'idées éculées car les morceaux s'insèrent mal dans l'ensemble. Ainsi, la scène prégénérique (marquée par la présence incongrue d'un Sylvester Stallone totalement désemparé) n'a rien à voir avec le reste du film qui se termine par ailleurs en queue de poisson, comme si le scénariste avait égaré la fin. Même les gags tombent à plat et deviennent de plus en plus absurdes, à l'image des métamorphoses improbables du fameux taxi. Bien que routinière, la réalisation demeure rythmée et efficace, cependant que les interprètes sombrent dans l'excès, sauf peut-être le vétéran Bernard Farcy qui se délecte dans son rôle de chef de police niais.

Texte : André Caron