L’AVIS DE MEDIAFILM

Si l'on considère la nullité du premier BABY GENIUSES et son succès public des plus modestes, on est en droit de se demander ce qui peut bien avoir motivé les producteurs à lui donner une suite cinq ans plus tard. L'intrigue de ce nouvel épisode se révèle encore plus absurde et échevelée, car les auteurs ajoutent à cet ersatz de LOOK WHO'S TALKING des éléments inspirés de SPY KIDS et d'AUSTIN POWERS. Donc, en plus des quatre bébés qui s'expriment verbalement grâce à des effets numériques plutôt réussis, le récit offre un affrontement improbable entre un super-espion de sept ans et un vilain au passé nazi qui se prend pour le docteur Evil. Introduisez à ce mélange une adolescente dans la veine des personnages incarnés par la populaire Hilary Duff et vous obtenez une concoction imbuvable, qui se voudrait légère et enjouée mais qui croule sous un trop-plein de personnages à peine esquissés. Toujours aux commandes, Bob Clark signe une autre réalisation mièvre, sans chercher à soutirer la moindre performance valable, autant de la part des poupons que des adultes. Même le talentueux Jon Voight sombre dans un cabotinage infantile en méchant de service.

Texte : André Caron