Can. 2003. Documentaire de Marie Cadieux . Condamnée à perpétuité pour meurtre, une femme souffrant de graves troubles mentaux raconte son existence partagée entre la prison et l'hôpital psychiatrique. Témoignage d'une sincérité émouvante. Propos pertinents de plusieurs intervenants sociaux. Dénonciation de certaines pratiques du milieu carcéral. Touches poétiques dans le traitement.
Condamnée à perpétuité pour meurtre, une femme souffrant de graves troubles mentaux raconte son existence partagée entre la prison et l'hôpital psychiatrique. Témoignage d'une sincérité émouvante. Propos pertinents de plusieurs intervenants sociaux. Dénonciation de certaines pratiques du milieu carcéral. Touches poétiques dans le traitement.
La cinéaste Marie Cadieux a fait la connaissance de Diane Charron il y a plus de dix ans, lors du tournage du documentaire À DOUBLE TOUR, qui traitait des conditions de vie des femmes en prison. Depuis, les deux femmes sont devenues de grandes amies, et ce lien de confiance explique en partie la sincérité émouvante du témoignage de Diane dans SENTENCE VIE. Pour apporter un éclairage plus nuancé à ce flot de confidences souvent décousues et d?une grande tristesse, la cinéaste a fait appel à plusieurs intervenants sociaux et à des militantes pour les droits des détenues qui ont bien connu la jeune femme. Par ailleurs, Cadieux greffe à son film une dimension poétique ainsi qu?une note d?espoir grâce à la contribution de Geneviève Ruest. À partir de photographies et de textes de Diane Charron, l?artiste élabore, tout au long du film, une sculpture destinée à l?Institut Pinel, l?un des seuls endroits où la prisonnière a retrouvé un certain équilibre. Livrant bien plus qu?une tranche de vie, la cinéaste dénonce, avec preuves visuelles et témoignages à l?appui, le traitement parfois inhumain réservé aux détenues, particulièrement celles souffrant de troubles mentaux, qui sont incapables de surmonter leurs difficultés dans un environnement aussi hostile.
Texte : André Lavoie