É.-U. 2003. Drame sportif de Gary Ross avec Tobey Maguire, Jeff Bridges, Chris Cooper. Dans les années 1930, un cheval de course qu'on donnait perdant devient un champion national grâce aux efforts d'un commerçant, d'un cow-boy et d'un jockey. Chronique attachante et pittoresque inspirée de faits vécus. Regard intéressant sur divers aspects de la mythologie américaine. Photographie léchée. Interprétation chaleureuse et vibrante.
Dans les années 1930, un cheval de course qu'on donnait perdant devient un champion national grâce aux efforts d'un commerçant, d'un cow-boy et d'un jockey. Chronique attachante et pittoresque inspirée de faits vécus. Regard intéressant sur divers aspects de la mythologie américaine. Photographie léchée. Interprétation chaleureuse et vibrante.
Le krach de 1929 a traumatisé les États-Unis, une nation jeune qui ne voyait aucune limite à sa prospérité. Mais le mythe du rêve américain a la vie dure, comme en témoigne cette attachante chronique au charme un peu désuet qui raconte comment un cheval de course qu'on donnait perdant et trois hommes malmenés par la vie ont eu raison de l'adversité. Librement inspirée de faits vécus, leur histoire de succès et de renouveau se veut une métaphore de la relance américaine après la Grande Dépression, une période très sombre évoquée dans le film de façon plus pittoresque que misérabiliste. En fait, SEABISCUIT se présente comme une oeuvre luxueuse, léchée et optimiste; une fable sur le succès à l'américaine où la crise des années 1930 sert de prétexte narratif plutôt que de véritable toile de fond. Le réalisateur Gary Ross (PLEASANTVILLE) en profite aussi pour servir un discours intéressant sur la fin du mythe des pionniers du Far West, avec l'avènement de l'automobile et de la production industrielle à la chaîne. Bien qu'il contienne de belles idées, le montage aurait eu avantage à être un peu plus resserré, mais l'intérêt demeure soutenu et les scènes de courses s'avèrent excitantes à souhait. Le film est fort joliment composé sur le plan visuel et les interprètes livrent des performances chaleureuses et vibrantes.
Texte : Martin Girard